La licorne Adyen défie les banques et s’attaque au monde réel
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Publié le par Meilleurtaux Banques
La très discrète startup néerlandaise Adyen vient de revendiquer une croissance en 2016 de 80 % du volume des transactions qu’elle traite via sa plateforme de paiement, dépassant 90 milliards de dollars. Non contente de déjà sécuriser les paiements en ligne sur Facebook, LinkedIn, Uber, Netflix et autres Airbnb, elle se lance depuis peu dans le monde du commerce physique.
De la Fintech à la licorne
Créée en 2006, cette très discrète startup de la finance est devenue en quelques années une des rares « licornes » européennes, valorisée à plus de 2 milliards de dollars. Basée à Amsterdam, Adyen est rentable depuis 2011 et affiche en 2016 une augmentation de 80 % du volume de ses transactions, s’élevant ainsi à 90 milliards de dollars, selon son directeur financier, Ingo Uytdehaage.
Avec plus de 4 500 clients, dont certains prestigieux, comme LinkedIn, Facebook, Spotify, Airbnb ou Uber…, Ayden offre une solution complète de paiement en ligne, de la saisie des coordonnées des cartes bancaires par les clients à la gestion des flux de paiement. Selon la fintech, l’an dernier, un porteur de carte bancaire sur trois en France est passé par sa plateforme.
Se positionnant comme un « acquéreur » monétique, Ayden poursuit sa stratégie de contrôle de bout en bout de la chaîne de valeur des paiements et ne cache pas son ambition de « remplacer les banques », selon l’expression de son cofondateur Pieter van Does.
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Le monde réel et l’Asie en ligne de mire
Pour maintenir son rythme de croissance, sans introduction en Bourse (« Nous avons assez d’argent »), la licorne d’Amsterdam veut accélérer son déploiement sur les marchés asiatiques, via Hong Kong et Singapour, mais surtout dans le monde du commerce physique.
Depuis l’année dernière, Ayden déploie dans les points de vente de ses clients numériques des terminaux de paiement classique fournis par Verifone, leur permettant d’offrir une couverture globale et multicanale pour les paiements. 2700 boutiques utilisent déjà cet outil en Europe et aux États-Unis.
En donnant les moyens aux marchands locaux d’offrir un parcours client très fluide, Ayden compte augmenter ses revenus sur ce marché en dur, qui ne représente aujourd’hui que 10 % de son CA, alors que le commerce physique totalise près de 95 % des volumes d’achats.