La Société Générale risquerait de déposer le bilan
Les analystes bancaires craignent que la Société Générale ne soit forcée de mettre la clé sous la porte. En effet, le bilan de la mythique banque française n’est pas fameux. Elle rencontrait déjà des difficultés en 2019, mais la pandémie du coronavirus et la crise économique qui en résulte ont amplifié ces problèmes.
Il n’est plus à redire que le secteur bancaire a été lourdement impacté par la crise économique engendrée par la pandémie du covid-19. La quasi-totalité des succursales européennes doit faire face à des défauts de paiement sur les crédits accordés. Les professionnels du secteur estiment d’ailleurs que ces phénomènes pourraient même forcer des banques à déposer le bilan.
Nombre de sociétaires se sont ainsi livrés à une comparaison banque afin de juger de la stabilité de du dépositaire actuel de leur fonds et trouver éventuellement une banque plus solide.
L’Autorité bancaire européenne a, elle aussi, mené sa propre enquête en se basant sur le capital mis de côté par ces établissements.
Des pertes financières bien avant la crise
Après la crise économique d’il y a dix ans, les hautes instances européennes ont décrété que les banques devaient se constituer une réserve de capital pour faire face à une éventuelle conjoncture similaire. Cette mesure a fait débat, d’ailleurs au début de l’année de nombreuses succursales souhaitaient que l’on abroge cette réforme. Force est de constater que ce coussin de sécurité leur a permis de résister à l’impact du coronavirus.
Mais les succursales sont inégalement touchées par les conséquences de cette pandémie. Parmi les plus lourdement impactées, on note la Société Générale. Selon l’EBA, la moyenne européenne pour les fonds de réserve s’élevait à 15,9 % à la fin de l’année 2019, quand ce taux ne s’élève qu’à 12,7 % pour la mythique banque française.
Une condition qui pourrait lui être préjudiciable, mais elle n’est pas la seule dans ce cas. En effet, les fonds propres de BNP Paribas se retrouvent aussi en dessous de la moyenne européenne.
Toutefois la situation semble plus catastrophique pour la Société Générale, car elle a accusé des pertes à hauteur de 1,6 milliard d’euros au cours du premier semestre 2020.
La fin prochaine de la Société Générale ?
S’agissant de ces pertes, la direction de la banque au logo rouge et noir rétorque que :
Sur ces 1,6 milliard d’euros, plus de 1,3 milliard sont dus à des écritures comptables liées au fait que la Société Générale anticipe un niveau d’activité dégradé dans les mois à venir.
La direction de la Société Générale a rajouté que ces pertes étaient ponctuelles. Des propos visant à rassurer ses sociétaires ? On ne saurait le dire, toujours est-il que des analystes ont indiqué que les investisseurs commencent à se détourner de la succursale française. Ils ont également souligné que :
Le problème fondamental de la Société Générale n’est pas lié à la crise du Covid-19. Il est structurel. Il s’agit de sa faible rentabilité.
L’EBA rajoute d’ailleurs que leur ratio de rentabilité s’élevait à 5 % fin 2019, contre 6,5 % en moyenne pour les autres banques françaises. De plus, la côte boursière du groupe bancaire a affiché une dépréciation de 64 %.
Tant de données qui sembleraient indiquer une future faillite de la Société Générale.