Les banques sont sorties grandes gagnantes de la crise sanitaire en récoltant des bilans plus qu’encourageants
Depuis le début de la crise sanitaire, les banques de la zone euro sont appelées à contribuer au soutien de l’économie étant jugées les mieux armée pour résister aux conséquences de cette période particulièrement difficile. Des efforts qui n’ont pas été vains puisque cette stratégie a aussi permis à ces dernières de récolter des bilans plus qu’encourageants.
Dernièrement, établissements financiers traditionnels, fintech ou encore meilleure banque en ligne ont pris part à un forum organisé par la Banque centrale européenne (BCE). L’évènement qui a permis de découvrir qu’avec la crise sanitaire, les acteurs bancaires de la zone euro ont fait d’une pierre, deux coups en accomplissant leur mission tout en améliorant leur performance.
En effet, les statistiques de la BCE démontrent qu’en ouvrant grand les vannes des offres de crédits depuis dix-huit mois, ces professionnels n’ont pas seulement soutenu la fibre économique, ils ont aussi considérablement regarni leur portefeuille atteignant au total un niveau record jamais enregistré depuis la crise financière de 2008.
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Le niveau record de 2008 retrouvé
Profitant de ce forum portant sur la supervision bancaire, la BCE a présenté l’un de ses derniers statistiques. Celui démontrant qu’à la fin juin 2021, le total des bilans des banques de la zone euro a atteint la barre des 28 000 milliards d’euros. Soit, une croissance moyenne de 3,1% par rapport en 2020 sur la même période selon cette institution financière précisant que dans ce domaine, la France s’est particulièrement fait remarquer. Ce, étant donné que dans l’Hexagone, cette croissance a atteint la barre des 13,4% à 8 485 milliards d’euros contre 7 478 milliards un an plus tôt.
Ainsi, tout indique que, malgré cette période des plus difficiles, le portefeuille des banques s’est considérablement amélioré si ce n’est que de prendre en exemple le cas de BNP Paribas, de Société Générale ou de Santander enregistrant respectivement un accroissement de 9,5%, de 4,3% et de 4,6%.
Mieux encore, la BCE a indiqué que ces 28 000 milliards font penser au niveau record établi à fin 2008 lors de la crise financière en rappelant que ce phénomène intervient après le plus bas historique enregistré en 2013 à 23 000 milliards d’euros.
Porté par différents leviers
D’après la BCE, cette surperformance des bilans des banques européennes n’est pas le fruit du hasard étant donné qu’il a été porté par différents leviers. À commencer par le fait qu’à l’instar des États, ces dernières avaient pour mission d’arroser l’économie de financements et de liquidités dans le but de limiter les impacts négatifs de la crise sanitaire sur la croissance économique. D’après Christine Lagarde :
Alimentés en liquidités et solidement capitalisés, les établissements ont pu dès le déclenchement de la pandémie injecter rapidement des liquidités dans l’économie.
Christine Lagarde
En tant qu’acteurs financiers, ces derniers ont ainsi choisi l’emprunt bancaire comme outil de prédilection selon la présidente de la BCE précisant que :
Entre mars et mai 2020, les prêts bancaires aux entreprises de la zone euro ont augmenté de près de 250 milliards d’euros, soit le plus grand bond jamais enregistré sur une période de trois mois.
Christine Lagarde
De quoi, renforcer leur rentabilité dix-huit mois après selon la Banque centrale ajoutant à la liste deux facteurs majeurs :
- Le rebond des marchés provoquant un effet de valorisation sur les titres détenus en portefeuille par les établissements ;
- L’explosion des dépôts qui ont également atteint des sommets.
Soit, autant d’éléments qui n’ont fait qu’accélérer un mouvement déjà enclenché depuis 2013 notamment, grâce à la politique ultra-accommodante de la BCE.
