Les Français ne sont pas encore prêts pour l'usage des services financiers 100% en ligne
25 % des Français déclarent être prêts à quitter leur banque en faveur d’une fintech. C’est-ce que révèle une étude réalisée par Harris Interactive auprès d’un échantillon représentatif composé de 2000 personnes. Cependant, les établissements traditionnels ont encore de l’avenir devant eux, à condition d’apprendre à coopérer avec les nouveaux acteurs.
Ils sont prêts à se lancer si l’offre provient de leur banque
Un quart des Français sont disposés à abandonner leur banque pour rejoindre une fintech. Face à cette révélation, les banques se montrent naturellement inquiètes. En effet, cette proportion n’est pas négligeable, surtout avec la loi Macron qui facilite la mobilité bancaire.
Toutefois, l’étude révèle également que 55 % des sondés souhaitent avoir un interlocuteur unique.
Important Les services financiers en ligne les intéressent uniquement s’ils sont fournis par leur banque ou leur assurance, et s’ils trouvent que cela peut renforcer leur lien avec l’établissement financier.
En d’autres termes, les Français ne veulent pas d’une banque 100 % digitalisée. Cette situation se révèle profitable aux acteurs traditionnels qui peuvent encore jouer la carte d’assembleur de solutions.
Un besoin de coopération et de complémentarité
Pour le directeur-conseil du cabinet Deloitte, Julien Maldonato,
la concurrence entre les fintechs et les acteurs traditionnels n’est donc pas frontale.
Julien Maldonato
L’avenir de l’un repose assurément sur l’autre, et inversement. D’une part, les fintechs ne peuvent se passer de la base client, de l’architecture, et de la force de frappe des banquiers et assureurs. D’autre part, les établissements traditionnels ont besoin d’innover et de gagner en agilité par l’intégration de modules adaptés aux besoins des clients. Les banques et les fintechs sont ainsi appelés à coopérer pour construire le service financier de demain.
Pour l’heure, à la question « quelle banque en ligne choisir », les Français ne sont pas encore totalement convaincus par les services financiers en ligne. Beaucoup ne comprennent pas le terme « fintech » alors qu’ils sont nombreux à s’en servir. Seules les innovations qui datent comme les comparateurs en ligne sont connues. Les Français reconnaissent en revanche le potentiel d’avenir de ces services financiers innovants. Un travail de pédagogie, d’accompagnement et de sécurité attend ainsi les banques et les assurances.