Une révolution imminente sur la digitalisation des banques françaises
L’époque actuelle est marquée par la continuelle évolution de la technologie. Presque toutes les activités sont réalisées par le biais de l’internet : les achats, les réservations, etc. Les transactions bancaires n’en sont pas exclues avec les lancements des néo-banques et des banques en ligne. Une révolution imminente pourrait contribuer encore plus à leur épanouissement.
La numérisation des banques est un moyen plus qu’efficace de développer le portefeuille client, en fidélisant ceux qui le sont déjà par la fluidité des services et en attirant les prospects potentiels grâce à des prestations en phase avec le mode de vie actuel.
Les procédures d’ouverture de compte auprès de ces banques digitales ne sont pourtant pas aussi simples, étant donné que l’identification formelle du contractant est indispensable pour éviter le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
C’est ainsi qu’un entretien vidéo avec le futur client substituera la rencontre physique, avec un moyen d’identification validé par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).
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Les effets de la transposition de la quatrième directive anti-blanchiment
Faisant suite à l’affaire des « Panama papers », la quatrième directive européenne contre les tentatives de blanchiment de capitaux a imposé une stricte vigilance aux organismes financiers, entre autres les banques.
C’est dans cet objectif que ces dernières doivent s’assurer de l’identité de ses contractants. Pour ce faire, les seules options consistent à effectuer un entretien en vis-à-vis dans le cas où l’établissement bancaire dispose d’une agence physique. Ou en se fiant aux données communiquées par un autre établissement, à condition que le client possède déjà un autre compte bancaire.
Grâce à l’ordonnance de la transposition de cette instruction, en vigueur très prochainement, les banques pourront se reposer pleinement sur le digital. Désormais, la loi numérique de 2016 promulgue la crédibilité d’une rencontre entre le client et son banquier par vidéoconférence et le considérer comme un moyen d’identification. Cet entretien vidéo doit être accordé par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).
À part cela, d’autres documents d’identification électroniques sont en mesure de remplacer l’entretien physique, à condition que les informations qui y sont fournies respectent les règlementations de l’eiDAS (ElectronicIDentification And Trust Services), notamment le passeport biométrique.
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Les paramètres sont positifs pour les organismes financiers
Cette révolution favorisera le développement des FinTech et des banques en ligne, car ces nouveaux acteurs sur le marché bancaire doivent garantir la commodité et l’instantanéité de leurs services pour séduire les prospects à ouvrir un compte en ligne. C’est ainsi que la néo-banque Number26 a franchi le cap dans son pays d’origine en Allemagne, suivi par ING DiBa dans le même pays. Ensuite, le groupe bancaire espagnol BBVA et le Crédit Suisse leur ont emboité le pas.
Les organismes financiers français sont moins téméraires, et veulent éviter au maximum tous risques de blanchiment et financement du terrorisme. Selon un haut placé dans une banque française :
D'un côté, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) est très vigilante et, de l'autre côté, la réglementation offre de nouvelles possibilités et nous avons toujours tendance à voir ce qui peut nous pénaliser le plus.
D’autres cependant qualifient que cette révolution numérique peut provenir d’un des services d’identification numérique opérés communément. Le directeur général de l'éditeur français Cryptolog et gérant d’Universign, Julien Sterne, a d’ailleurs déclaré :
Au-delà des techniques d'identification utilisées, la vraie question qui devrait se poser c'est celle de la mutualisation des contrôles d'identité que font les banques. Des gains d'efficacité conséquents sont en jeu.
Julien Sterne.