Un collectif d’associations mené par le Secours Catholique et l'UFC-Que Choisir a dévoilé mardi son « manifeste pour une inclusion financière universelle ». Le collectif établit ainsi 16 recommandations pour un meilleur accès aux moyens de paiement et aux services bancaires essentiels.
Difficultés à avoir un compte bancaire, des frais bancaires qui plombent le budget des ménages, un accès au microcrédit insuffisant... voici les principaux constats qui ont poussé un collectif d'associations (1) à publier un « manifeste pour une inclusion financière universelle » ce mardi.
Bien que certaines pratiques aient d’ores et déjà évolué, le collectif interpelle les banques et les pouvoirs publics pour aller plus loin. 16 propositions ont ainsi été suggérées, dans le but de garantir un accès aux moyens de paiement et aux services bancaires indispensables. Elles concernent autant les personnes les plus vulnérables (personnes en situation de précarité ou de handicap, mineurs non-accompagnés, demandeurs d’emploi, demandeurs d’asile...), que l’ensemble des usagers.
Selon une étude (2) menée par la Fédération bancaire française (FBF) 87% des Français déclarent avoir une bonne image de leur banque, et autant de leur conseiller. Pourtant, d’après un sondage Yougov/Moneyvox datant de juin 2021, près d’un Français sur deux pense que son banquier fait passer ses propres intérêts avant les siens.
Comme le rappelle le manifeste, « le banquier a un devoir de conseil et d’information vis-à-vis de son client, qui doit pouvoir s’engager en toute connaissance de cause ». Pour renforcer la confiance, une solution à envisager serait d’opter pour plus de transparence. Par exemple, les chargés de clientèle pourraient notamment expliquer dans un document remis au client, en quoi les propositions de produits ou services faites, sont adaptées leurs besoins.
Par ailleurs, le collectif souhaite garantir l’impartialité du conseiller bancaire face à la situation personnelle de chaque usager : « nous soulignons l’importance de l’accompagnement, par un conseil impartial mais aussi par les dispositifs d’accueil inconditionnel de nos associations locales et des Points Conseil Budget ».
Sollicité par MoneyVox, Aurélien Soustre, membre du Conseil consultatif du secteur financier (CCSF) pense d’ailleurs qu’il faut accorder plus de liberté au conseiller. « Le management continue à mettre la pression sur les vendeurs pour vendre des produits qui rapportent », estime l'ancien cadre bancaire. Il ajoute que « laisser plus d'autonomie au conseiller, sans obligations de résultats, lui permettrait de retrouver le goût de faire son travail et de créer une relation durable et saine avec ses clients ».
Une autre revendication du collectif touche aux frais d'incidents bancaires facturés. En 2018, ils ont été évalués à 6,7 milliards d’euros par l'UFC-Que Choisir. L’association estime ainsi que les banques pratiqueraient une marge moyenne de 86% sur ces frais-sanctions.
Or, ces frais d'incident peuvent peser très lourd sur les portefeuilles des ménages les plus précaires. Un sujet d’autant plus actuel, en cette période de forte inflation, où de nombreux foyers sont contraints de recourir au découvert pour tenter de joindre les deux bouts.
Afin de protéger toutes les personnes et éviter qu’elles ne basculent vers la fragilité , le collectif demande aux pouvoirs publics de se saisir pleinement de ces problématiques. Il réclame ainsi : une réforme du système économique des banques, avec la mise en place d'une tarification responsable, apportant de vrais services aux consommateurs, ainsi que la mise en place d'un plafonnement des frais d'incidents bancaires pour l'ensemble des clients.
Aujourd’hui, si les pouvoirs publics ont déjà instauré des plafonnements pour les frais d’incident pour les clients dits fragiles, tous ne sont malheureusement pas correctement identifiés par les banques. Fin 2021 selon l'Observatoire de l'inclusion bancaire, ils étaient 4,1 millions. Pourtant l'Union nationale des associations familiales (Unaf) estime de son côté qu’ils seraient en réalité près de 8 millions, soit quasiment le double.
(1) Le Secours Catholique-Caritas France, Emmaüs France, APF France Handicap, UFC-Que Choisir, avec Familles rurales et la Confédération Syndicale des familles
(2) étude « Les Français, leur banque, leurs attentes », menée par la Fédération bancaire française (FBF) avec l’institut français d’opinion publique (IFOP) en décembre 2021 auprès d’un échantillon de 4000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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