La start-up britannique SumUp obligée de modérer ses ambitions
La crise actuelle liée aux tensions inflationnistes pénalise les fintechs. À l’instar de la suédoise Klarna, la britannique SumUp a également dû modérer ses ambitions.
Cette dernière s’attendait à une valorisation de 20 milliards d’euros au début de cette année. Mais à l’issue de son dernier tour de table, elle a dû se contenter d’une plus faible estimation. La somme de 590 millions d’euros levés permet de valoriser la start-up à seulement 8 milliards d’euros.
Quoi qu’il en soit, son PDG Marc-Alexander Christ a déclaré être satisfait de ce tour de table réalisé auprès d’un pool d’investisseurs. Selon lui, les résultats de la levée constituent une preuve du potentiel et de la force de sa société.
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4 millions de clients dans une trentaine de pays
Basée à Londres SumUp compte 4 millions de clients (en particulier des TPE) répartis dans une trentaine de pays.
Elle a su se forger une réputation grâce à ses boîtiers de paiement mobiles innovants. La société créée en 2012 a enrichi sa gamme de produits via l’acquisition d’autres fintechs, comme Tiller, Goodtill, et FiveStars. Elle propose également des solutions de facturation et de paiements à distance et d’autres services financiers.
Malgré le ralentissement du marché et la réticence des investisseurs à mettre la main à la poche, la fintech compte poursuivre son objectif de croissance. Pour y parvenir, elle va utiliser le fonds levé pour développer de nouveaux services digitaux.
Son patron a indiqué que toutes les solutions conçues par la société sont destinées à aider les commerçants à accepter tous types de moyen de paiement en toute sécurité dans ce contexte économique incertain.
Les profits ne sont pas au rendez-vous
ImportantLa forte croissance des paiements mobiles et sans contact favorisée par la crise sanitaire semble s’essouffler depuis début 2022 en raison de l’inflation et de la crise sur fond de conflit en Ukraine.
La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs se répercute sur les activités des fintechs, et l’absence des profits freine les ardeurs d’investisseurs qui n’hésitaient pas à placer des milliards dans ce secteur au cours des deux années précédentes.
La capacité de développement de ces start-ups se trouve ainsi limitée. Elles sont obligées de mener des actions de fidélisation et de conquête de clients afin de pouvoir rentabiliser leurs activités.