Les nouveaux acteurs bancaires s’adossent aux grands groupes traditionnels

Illustration outils digitaux

De plus en plus de banques digitales se rapprochent des organismes bancaires traditionnels, après avoir effectué des levées de fonds, et ce, à plusieurs reprises. Cette tendance des néo-banques et des banques en ligne à s’adosser aux établissements bancaires traditionnels n’est pas systématique.

Cette tendance a commencé en fin 2015, quand la fintech britannique Atom Bank qui se veut être « la banque du futur sur mobile » a accueilli la banque BBVA à son capital. Le groupe bancaire espagnol prospectait dans l’universFinTech en mettant, quelques mois auparavant, la main sur la banque Simple, la pionnière de la banque digitale aux Etats-Unis, ainsi que sur deux start-up, OpenPay, d’origine mexicaine qui propose des solutions de paiement en ligne, et Holvi, de Finlande, offrant des services bancaires en ligne pour les PME.

Juste après, l’établissement espagnol est allé à destination du Royaume-Uni pour un investissement stratégique de 29,4 millions de livres, soit 34 millions d’euros dans Atom Bank.

Et depuis, d’autres néo-banques ont suivi l’exemple, notamment la fintech allemande Fidor Bank qui a été rachetée par la Banque Populaire-Caisse d’Épargne (BPCE) en été 2016, ou encore la fintech toulousaine Morning qui a été reprise par la banque Edel, filiale de l’enseigne E. Leclerc.

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Passer sous le giron des grands groupes traditionnels pour percer

Ces nouveaux acteurs, férus d’indépendance et qui désirent plus que tout disrupter les pratiques bancaires des clients, s’adossent aux grands groupes bancaires traditionnels, tout simplement du fait que leurs modèles économiques qui prônent la gratuité des services de base ne leur permettent pas de tenir seul la durée.

Le fondateur de la néo-banque Fidor, Matthias Kröner, a affirmé lors du Paris Fintech Forum en janvier dernier :

La banque est un métier qui consomme beaucoup de fonds propres, et chercher constamment des capitaux auprès des "business angels" ou des fonds d'investissements dispersait notre capital et consommait beaucoup de notre énergie.

Matthias Kröner

L’entrepreneur a également estimé que :

Certains fonds de capital-risque ne comprenaient pas et nous rétorquaient que nous avions beaucoup de dépôts de nos clients et que nous n'avions donc pas besoin de capital supplémentaire ! Mais l'activité bancaire est bien spécifique, pour devenir un acteur global, la technologie ne suffit pas.

Matthias Kröner

De ce fait, malgré leur inventivité et leur innovation, les néo-banques ne peuvent pas faire l’économie du respect des contraintes réglementaires, la raison qui les poussent vers un partenariat avec les banques traditionnelles.

C’est ainsi que les banques en ligne françaises qui prônent également la gratuité presque totale de leurs services se permette une forte offensive commerciale en étant soutenues par leur maison mère, comme Boursorama dont les activités ne sont pas encore rentables mais qui a atteint actuellement le million de clients grâce aux investissements de son actionnaire Société Générale.

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Ce n’est pas le cas de tous les nouveaux acteurs

Toutefois, les néo-banques n’ont pas toujours forcément besoin de passer sous le giron des organismes bancaires traditionnels pour percer.

En effet, le succès dépendra de leur capacité à rentabiliser leur activité pour se donner du temps en autofinançant en partie leur activité.

C’est notamment le pari que se fait le Compte-Nickel, une banque buraliste lancée en février 2014 et qui est distribuée en bureau de tabac. Aujourd’hui, cette banque hors du commun a conquis 500 000 clients et a pour but d’atteindre l’équilibre financier mi-2017.

Un autre cas, celui de Monzo, une start-up britannique qui veut conquérir la banque en ligne et ainsi détrôner les acteurs bancaires traditionnels. Son objectif est de développer des services financiers autour du compte courant mais avec son application mobile comme unique point d’accès.

Avec la montée de toutes ces fintech sur le secteur bancaire, les clients ont le libre choix, notamment en ayant recours à la comparaison des banques en ligne ou des banques digitales pour trouver la banque qui leur correspond le mieux.

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