Crédit Agricole investit 120 millions d’euros pour sa banque en ligne
La férocité de la concurrence dans le secteur bancaire pousse Crédit Agricole à augmenter son investissement dans sa filiale de banque en ligne. Par ailleurs, les récents changements apportés par l'arrivée des néobanques bouleversent le monde bancaire. C’est pour cela que les dirigeants des grandes institutions financières envisagent de réaliser des investissements massifs et d’intensifier également leur leadership. Explications !
Lancée en 2009, la banque en ligne de Crédit Agricole ne retrouve pas encore sa vraie place dans le secteur financier, étant donné les investissements modérément significatifs qui lui sont attribués jusqu’ici. Au moment de son lancement, cette enseigne bancaire numérique était considérée comme une « banque privée en ligne ».
À l’heure actuelle, Crédit Agricole veut changer la donne concernant sa filiale qui emploie 250 salariés, en optant pour une augmentation de capital de 120 millions d’euros. D’après les informations collectées auprès de Les Echos, la banque en ligne a déjà reçu 170 millions d’euros de financement auparavant.
La banque verte n’est pas la seule à fournir de nombreux efforts. D’autres enseignes bancaires se mobilisent également pour riposter à l’arrivée des néobanques.
Seulement 180 000 clients recensés chez la banque en ligne de Crédit Agricole
Jusque-là, la filiale numérique de Crédit Agricole est largement devancée par les banques en ligne des autres établissements, en matière de nombre de clients. En effet, BforBank n’a conquis que 180 000 clients, alors que les clients enregistrés chez Boursorama (banque en ligne de la Société Générale) dépassent les 1,2 million. Outre cela, on note également :
- Plus d’un million de clients chez ING Direct
- 400 000 clients pour Fortuneo (Crédit Mutuel Arkéa)
- 250 000 clients recensés chez Monabanq (Crédit Mutuel CM-11)
Selon la source, la filiale de la banque verte confie qu’elle veut proposer :
Une expérience innovante pour piloter ses finances et prendre en main la gestion de son patrimoine pour les clients autonomes, actifs, mobiles.
Cependant, elle ne trouve pas encore sa véritable identité et se positionne désormais entre les vrais établissements bancaires privés qui se lancent dans le monde numérique et les banques en ligne proposant des plans tarifaires très compétitifs.
La concurrence davantage rude
Entre les banques en ligne et les institutions financières classiques, l’équation de rentabilité demeure difficile à réaliser en raison des taux bas. En outre, le lancement de BforBank a complètement bouleversé le paysage concurrentiel des banques en ligne, qui s’ajoute à l’émergence des startup de la Fintech, se mobilisant dans la gestion de patrimoine comme Grisbee et Yomoni, ainsi que l’arrivée des néobanques telles qu’Orange Bank, N26, etc.
À titre de rappel, l’ancien directeur général de BforBank a rejoint l’équipe d’Orange Bank en 2016. Ainsi, Bruno Carles, ancien directeur des assurances à la personne de chez Crédit Agricole, a pris son poste.
D’autre part, à la suite du lancement d’Orange Bank, Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale affirme qu’il va « développer à fond Boursorama » tout en renforçant son leadership.
À ce qu’il paraît, la banque verte déploie de nombreux efforts pour être à la hauteur de la concurrence. C’est sans doute pour cette raison qu’elle veut lancer l’offre Eko, à 2 euros moins chère par mois. Ainsi, Crédit Agricole pourrait également trouver un positionnement complémentaire en faveur de Bforbank.