Cartes cryptos : la révolution est en marche
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Ces dernières années, la possibilité de s’acquitter de ses achats en cryptomonnaies, via une carte « crypto », est devenue une réalité en France. Acceptées dans tous les commerces affiliés aux réseaux Visa ou MasterCard, ces cartes de débit sont mises à disposition par des plateformes d’échanges de cryptomonnaies, en étroite collaboration avec des établissements bancaires, ainsi que par des entreprises spécialisées dans le secteur du paiement. Elles se posent comme une solution incontournable à la problématique du nombre restreint d’établissements acceptant les paiements en bitcoins dans le pays.
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Un moyen de paiement qui a ses avantages
Les utilisateurs ont le choix entre deux options :
- les cartes prépayées, où le détenteur doit d’abord convertir ses cryptos en monnaie traditionnelle pour charger la carte ;
- les cartes « live » liées à un portefeuille ou un compte crypto, qui convertissent automatiquement les cryptos en monnaie traditionnelle lors de l’achat.
- Si les cartes cryptos ont gagné en popularité depuis quelques années, la raison est qu’elles offrent des avantages semblables à ceux des néobanques, comme :
- des frais de tenue de compte réduits par rapport à ceux des banques traditionnelles ;
- la gratuité des transactions à l’étranger ;
- le système de cashback.
Le défi de la fiscalité
L’usage de ces cartes bancaires n’est cependant pas dépourvu de contraintes.
Important Les fluctuations des cryptomonnaies posent un problème. Les risques de perte de valeur en cours de transaction sont élevés pour les titulaires de carte « live ». Dans un marché baissier, il serait plus bénéfique d’avoir une carte prépayée.
Par ailleurs, l’utilisateur se trouve dans l’obligation de liquider ses cryptos pour pouvoir faire usage d’une carte bancaire, ce qui exerce une pression à la baisse sur la valeur des cryptos.
Un autre obstacle concerne la fiscalité en France. En effet, les Français qui réalisent des bénéfices en cryptomonnaies en euros sont assujettis à un régime fiscal spécifique depuis 2019. Les gains dépassant 305 euros par an sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) .
Cette règle est également valable pour les pertes qui doivent être déclarées dans le cadre d’une vente. Si l’imposition intervient lors du chargement pour la carte prépayée, elle se passe à chaque transaction pour la carte « live » et la déclaration fiscale se fera l’année suivante en tenant compte de la plus-value.
Un autre souci majeur réside dans les choix personnels des utilisateurs qui peuvent opter pour une carte « non custodial » (en ayant un contrôle total sur leurs cryptomonnaies) ou pour une carte « custodial » (en confiant la gestion de leurs cryptos à un tiers). Dans ce dernier cas, les usagers sont vulnérables aux problèmes éventuels liés à cet intermédiaire.
Les cartes crypto sont exposées aux mêmes risques que les cartes bancaires traditionnelles : piratage, vol, faillite, etc. Il revient ainsi aux utilisateurs de s’informer sur les modalités d’usage avant de souscrire.
A retenir
En France, il est possible depuis quelques années d’utiliser une carte crypto pour régler ses achats chez n’importe quel commerçant affilié aux réseaux Visa ou MasterCard. Si cette carte présente plusieurs avantages, l’utilisateur doit faire preuve de vigilance sur le choix de la formule (prépayée ou live), la fiscalité, la volatilité et les risques associés.