Les éventuelles secousses financières rattachées au Brexit alarment les entreprises britanniques
Pour de nombreuses entreprises anglaises, une sortie de l’Union européenne sans accord impliquera davantage de démarches administratives, concernant notamment les contrôles à la frontière. Ainsi, les échanges commerciaux avec les pays étrangers risquent de se compliquer. Mais les PME craignent également de ne pas pouvoir disposer de suffisamment de financements pour continuer à exercer leurs activités.
Dans la mesure où la Grande-Bretagne se détache de l’Union européenne sans un consensus préalable, ses entreprises ne profiteront plus des accords commerciaux contractés avec les partenaires étrangers. Cette situation fait que certaines PME pourraient ne pas vouloir prendre le risque d’exporter leurs marchandises.
Pour celles qui décident tout de même de le faire, elles doivent s’assurer que les besoins de trésorerie pourront être couverts.
À ce propos, les autorités britanniques se sont concertées avec les établissements bancaires de la place le 5 septembre dernier. Elles souhaitent que les PME continuent à être financées même en cas de Brexit sans accord.
Les entreprises espèrent que leurs besoins de liquidités soient assouvis
Si les enseignes bancaires ne se montrent pas particulièrement inquiètes concernant la stabilité des entreprises clientes, les représentants de ces dernières s’inquiètent de la disponibilité des ressources.
En effet, les conséquences d’un Brexit sans entente préalable pourraient se répercuter sur la trésorerie des PME. Or, le manque de ressources financières peut conduire à une cessation de paiement et donc à une suspension des activités, voire une liquidation judiciaire.
C’est la raison pour laquelle certains membres du gouvernement se réuniront avec les patrons des banques historiques, afin de se pencher sur l’accès des PME aux prêts professionnels. C’est ce que rapporte le quotidien économique anglais Financial Times. En résultera-t-il l’instauration de fonds spécifiques visant à alimenter les caisses des petites sociétés en cas de besoin ?
L’État met la pression sur les établissements de crédit britanniques
Le gouvernement veut s’assurer que les banques ne couperont pas immédiatement l’accès des PME aux financements lorsque la Grande-Bretagne ne fera plus partie de l’Union européenne.
Dans cette optique, les établissements bancaires suggèrent que le plan de garantie concernant les entités à risques soit consolidé. Dans le cas contraire, le dossier de prêt pourrait ne pas être accepté. Si tous les organismes prêteurs procèdent de la sorte, les sociétés n’auront plus intérêt à consulter un simulateur ni un comparateur de banque.
Le Financial Times relaye que certaines banques ont en revanche déjà appliqué leurs propres résolutions pour accompagner les professionnels au cas où le Brexit tournerait à la catastrophe. Lorsque la sortie de l’Union européenne était encore prévue pour le 29 mars dernier, nombre d’établissements de crédit ont déploré l’absence d’organisation.