Les rendements des banques européennes plombés par la politique monétaire de la BCE
La politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne impacte les rendements des banques. Les taux maintenus en territoire négatif entraînent en effet des conséquences négatives sur la rentabilité des établissements bancaires européens. Selon Luis de Guindos, vice-président de la BCE, cette situation, favorisée par le ralentissement de l’économie dans la zone euro, risque de perdurer. Les banques ne pourront pas de ce fait s’attendre à l’amélioration des perspectives de leur rentabilité pour les prochaines années.
Les banques obligées d’adapter leurs modèles économiques à la conjoncture
Les taux d’intérêt négatifs appliqués sur les réserves excédentaires et la relance des achats de titres sur le marché visent à encourager les banques commerciales à accorder des prêts.
Mais le contexte du taux bas et la concurrence rude qui sévit sur le marché contraignent les banques à assouplir leurs conditions d’octroi de crédits, et cette politique commerciale ne leur permet pas de maintenir leurs marges de profit.
Important Pour atténuer les effets du taux bas, les banques doivent adapter leurs modèles économiques à la conjoncture : il leur faut à priori compenser la baisse des rendements des crédits par des stratégies de réduction des coûts.
Outre cela, elles doivent privilégier les activités qui génèrent des commissions et investir davantage dans les nouvelles technologies. Pour sa part, la BCE incite la Commission européenne à faciliter les fusions transfrontalières.
De leur côté, les clients se réjouissent de la tendance baissière du taux d’emprunt, d’autant plus qu’il est actuellement plus aisé de trouver la meilleure offre du marché et de définir quelle banque choisir en se faisant accompagner par un professionnel du crédit.
Une rentabilité nettement inférieure à celle des banques américaines
À la différence du système bancaire européen, celui des États-Unis ne compte pas de nombreux réseaux de succursales et de petites enseignes indépendantes. D’autre part, la règlementation y est moins stricte et les taux d’intérêt s’établissent à un niveau plus élevé. Les banques américaines bénéficient alors d’une meilleure rentabilité que leurs cousines européennes.
Néanmoins, les banques de la zone euro pourraient subir moins de pressions si la BCE inclut la dette bancaire dans les programmes d’achats d’actifs. Ceci permet de diminuer les coûts de financement.