Des charges bancaires très élevées en Corse
Pour alléger les charges financières qui pèsent sur les familles modestes, il a été décidé que les frais liés aux incidents bancaires allaient être plafonnés, mais de nombreux clients en position délicate n’ont pas pu bénéficier de la mesure. C’est notamment le cas en Corse où des centaines de clients ont soumis des doléances auprès de l’Association française des usagers des banques.
Des tarifs abusifs pratiqués sur l’île de beauté
Sur la base d’un comparatif de frais bancaires, les tarifs appliqués en 2020 devraient augmenter alors qu’une baisse a été constatée durant l’année 2019 à la suite des manifestations des gilets jaunes.
Important Pour le plafonnement des frais bancaires sur décision d’État, la mise en application ne serait pas effective pour de nombreux clients.
En Corse plus particulièrement, Serge Maître, de l’Association française des usagers des banques, indique que
« Plusieurs centaines de clients se sont plaints des frais abusifs qui ne répondent pas aux promesses faites par les banques ».
Serge Maître.
Pour l’association UFC-Que choisir,
« Ce sont 78 % des clients modestes touchés par le plafonnement des frais bancaires qui n’ont pas pu en bénéficier ».
Important Pour les Corses concernés par l’absence de plafonnement, les frais perçus par les établissements en cas d’incident de paiement peuvent atteindre 15 % de leurs ressources mensuelles.
Un autre son de cloche du côté de la Banque de France
Pour Frédéric Visnovsky, médiateur chargé par la Banque de France du suivi du respect du plafonnement par les banques,
« Le résultat est globalement positif ».
Frédéric Visnovsky.
En effet, sur plus de 500 dossiers traités, 90 % du total ont respecté le plafonnement des coûts.
Au total, 3,4 millions de personnes sont concernées par la mesure protectrice. À titre de rappel, les frais bancaires sont plafonnés à 8 euros pour une opération et à 80 euros au total pour une durée d’un mois.
Pour les personnes jugées fragiles, le plafond est ramené à 4 euros par opération pour une limite mensuelle de 25 euros. Selon l’observatoire de l’inclusion bancaire,
« La définition exacte du client en difficulté explique la divergence entre les différentes analyses ».