Le « système bancaire ouvert » accroît les opportunités du marché d’après les banquiers français
Obligatoire pour les banques depuis septembre 2019, le « système bancaire ouvert », plus connu sous le terme « open banking » accroît les opportunités du marché, d’après une enquête menée auprès des professionnels bancaires français. Près de 60 % des cadres questionnés se montrent enthousiastes à ce concept. Ils pensent que l’open banking permettrait à tous les acteurs du secteur financier d’enrichir leurs offres de services et d’optimiser l’expérience utilisateur. En effet, l’application de ce système entraîne une transformation considérable du modèle économique pour les banques traditionnelles.
Les banques traditionnelles contraintes de modifier leurs stratégies
Avec l’open banking, les services financiers doivent être centrés sur les clients, autrement les banques traditionnelles ne pourraient pas concurrencer les fintech, les néobanques et les autres acteurs sur le marché.
D’ailleurs, le partage des données des clients avec les acteurs tiers les oblige à proposer des services novateurs. Pour cela, il est impératif de digitaliser l’expérience client.
Celles qui ont déjà franchi le pas ont mis en place une plateforme d’open API offrant aux développeurs externes la possibilité d’ajouter d’autres produits et services. Certaines ont, pour leur part, opté pour la distribution de leurs offres sur des interfaces tierces.
Important Mais pour être plus agiles, les établissements bancaires devraient multiplier les partenariats avec les fintechs.
Toutefois, il faut dire que l’avancée dans le domaine de l’open banking est encore lente en France. Les API développées par les banques ne peuvent pas être exploitées pleinement, rendant difficile l’accès des fintech aux données des clients.
En attendant que les API des banques soient au point, les clients peuvent toujours découvrir les services innovants disponibles sur le marché et déceler les meilleures offres à l’aide d’un comparatif banque.
Certains établissements européens plus réticents
À la différence des établissements traditionnels français, certaines banques européennes semblent plus réticentes à partager les données de leurs clients avec les autres acteurs du marché.
En effet, près de la moitié (45 %) des banquiers ayant participé à l’étude se sont montrés méfiants à l’égard du système bancaire ouvert (17 nationalités ont été représentées).