Essor fulgurant des néobanques en France en 3 ans
Les néobanques connaissent un succès croissant auprès des Européens. En France, on en recense actuellement 18, soit trois fois plus qu’en juillet 2017 et six enseignes supplémentaires devraient bientôt démarrer leurs activités. Une étude du cabinet KPMG révèle que ces jeunes pousses dynamiques comptent 2,6 millions d’utilisateurs, un chiffre également multiplié par 3 en trois ans.
Un modèle adapté aux nouveaux modes de consommation des Français
Important En matière de services bancaires, les Français sont férus de simplicité, d’instantanéité, de transparence et d’économies.
Les néobanques semblent avoir parfaitement compris ces nouvelles exigences des consommateurs.
Ainsi, les conditions d’accès sont considérablement allégées : possibilité d’ouvrir un compte en ligne rapidement et avec un nombre limité de justificatifs. En matière de tarification, 80 % des banques mobiles appliquent un prix unique, quand les barèmes des établissements traditionnels affichent plusieurs types de formules. Cette lisibilité est très appréciée des clients. De plus, elles étoffent continuellement leur gamme de produits et services.
Important Leur modèle adapté aux modes de consommation explique le succès croissant des néobanques françaises et étrangères dans l’Hexagone et la majeure partie l’Europe. Quelques-unes visent même les États-Unis et l’Asie.
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Le développement de la plateforme et la notoriété, deux défis de taille
Sur le plan financier, d’après les comparatifs des banques, les néobanques facturent leurs services à 15 euros en moyenne, contre environ 70 euros chez les banques traditionnelles et 7 euros pour les pure players.
Important Cette politique de prix bas est rendue possible par les économies sur les coûts générées grâce à leur business model low-cost.
L’étude de KPMG indique ainsi que
« Malgré leur jeunesse, certaines de ces sociétés auraient déjà atteint l’équilibre financier ».
Important De plus, à l’inverse des acteurs historiques, les néobanques privilégient des segments de clientèle afin d’optimiser l’utilisation de leurs capacités financières limitées.
Les « millennials » et les entrepreneurs, grands adeptes des outils numériques et toujours demandeurs d’innovations, représentent des cibles de choix pour ces start-ups.
Il leur reste deux défis de taille à relever.
- D’une part, le développement continu de leur plateforme digitale, indispensable pour préserver leur compétitivité, requiert des investissements colossaux.
- D’autre part, elles doivent gagner la confiance des clients, alors que la sécurité des données et des paiements est au cœur des débats, et accroître leur notoriété.