En France, beaucoup de Fintech sont à la limite de la subsistance
Le cabinet Exton Consulting a récemment réalisé une étude pour se pencher sur l’écosystème français en matière de Fintech. Il se trouve que les start-up engagées dans ce domaine sont nombreuses, mais que beaucoup bataillent pour subsister. En revanche, les levées de fonds sont de plus en plus conséquentes et le secteur se porte mieux.
Une forêt de bonsaïs, voilà comment un fondateur de Fintech a qualifié le secteur en France. En effet, de nombreuses Fintech pullulent en France, même si l’ère Fintech n’a démarré que tardivement. Cependant, toutes ne sont pas au meilleur de leur forme. Pire encore : bon nombre de ces start-up sont à la limite de la subsistance.
La bonne nouvelle, c’est qu’une étude réalisée par le cabinet Exton Consulting a permis de constater que le secteur est en train de se structurer et que les levées de fonds sont plus nombreuses et plus conséquentes.
La France et la Fintech
C’est en 2014 que la fièvre Fintech a atteint la France. En comparaison avec d’autres pays comme l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore l’Europe du Nord, la France accuse donc un certain retard. Cependant, les chiffres ont vite atteint des sommets. En seulement 4 ans, plus de 500 Fintech françaises ont vu le jour.
Pour l’heure, aucune d’entre elles n’est une licorne. Dans le jargon, ce terme désigne les entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars. Cependant, certaines pépites comme Younited Credit ou Lendix s’en rapprochent mieux que la grande majorité.
De nombreuses Fintech en difficulté
Même si les Fintech sont nombreuses en France, elles ne sont pas toutes en très bonne santé. Le fondateur de la start-up Famoco a d’ailleurs comparé le secteur français à une forêt de bonsaïs. Plus de 50 % des Fintech gagnent moins de 300 000 euros l’année.
L’étude menée par le cabinet Exton Consulting est encore plus précise sur la gravité des faits :
« Beaucoup de Fintech « vivotent » peinant à atteindre des revenus significatifs : près de 60% des Fintech créées il y a plus de cinq ans n'atteignent pas encore le million d'euros de revenus ».
Du B2C au B2B
L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a récemment publié un rapport sur l’état des lieux en matière de néobanques et de banques en ligne. Il se trouve alors que la grande majorité de ces Fintech (80 % voire plus) n’ont pas encore atteint leur seuil de rentabilité.
Même si les ménages sont de plus en plus nombreux à comparer banque en ligne et néobanque, même s’ils sont désormais 4,4 millions à faire confiance à ces nouveaux acteurs, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre ladite rentabilité.
Devant toutes ces difficultés, certaines Fintech ont décidé de se réorienter vers le B2B. Elles se sont alors reconverties en fournisseurs de services aux entreprises, plutôt que de s’adresser directement à une clientèle B2C.