Essor d’une fraude au SMS qui vide les comptes bancaires
Dans le domaine bancaire, les escroqueries se multiplient en France, en particulier les attaques par hameçonnage. Dans un récent rapport, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales annonce une hausse de 100 % du nombre de victimes entre 2011 et 2016. Actuellement, l’arnaque qui sévit met les comptes à sec par le biais d’un SMS contenant un lien à ouvrir.
Une nouvelle fraude au SMS qui siphonne les comptes bancaires
Alors que 1,2 million de ménages ont perdu de l’argent à la suite d’une arnaque au compte bancaire en 2016, une nouvelle forme de piratage via SMS gagne du terrain. Provenant d’un numéro inconnu, ou se faisant passer pour une banque, le message invite le destinataire à ouvrir un lien redirigeant vers une page Web.
L’appareil étant immédiatement infecté par un logiciel malveillant, lorsque l’utilisateur se connecte à l’application mobile, le hacker obtient son identifiant et son mot de passe. Il ne lui reste plus qu’à entrer à son tour sur l’interface et récupérer tous les fonds disponibles.
Si la fraude au SMS n’est pas nouvelle, sa recrudescence inquiète l’association de consommateurs qui défend les usagers des banques (Afub), qui a tiré la sonnette d’alarme le 19 novembre dernier.
En effet, 61 000 personnes auraient été touchées entre mars et octobre 2019, soit une progression de 40 % en quelques mois.
il s’agit du deuxième motif de plainte le plus fréquent que l’association est amenée à traiter
Serge Maitre, porte-parole de l’Afub
Et les conséquences de cette attaque sophistiquée sont d’autant plus graves que la personne privée de tout son argent se retrouve totalement impuissante.
Les recommandations de l’AFUB pour se prémunir des arnaques bancaires
Pour freiner l’essor de cette escroquerie, l’AFUB recommande aux usagers de se méfier des mails et SMS réclamant :
- des données sensibles (informations de connexion, renseignements personnels complets concernant le client)
- la mise à jour de l’application bancaire,
- l’ouverture d’un lien contenu dans le message.
Si le mal a été fait, ou qu’un suivi scrupuleux du compte permet d’identifier des débits frauduleux, il faut immédiatement faire opposition à tous les virements bancaires auprès de sa banque.
Cette réactivité évite de se faire accuser de négligence par cette dernière et facilite la récupération des montants volés. La demande de remboursement se fait obligatoirement par courrier recommandé adressé au directeur de l’agence.
90 millions d’euros ont ainsi restitué aux victimes de piratages l’année dernière, révèle le rapport annuel de l’Observatoire de l’inclusion bancaire. Mais des centaines de millions d’euros sont encore en attente. Les particuliers peuvent contacter l’AFUB pour obtenir des informations complémentaires ou solliciter une aide dans leurs démarches s’ils décident de porter l’affaire en justice.