Les banques britanniques n’ont pas à craindre un brexit sans accord
Pour vérifier la résilience des banques britanniques en cas de Brexit sans accord, la Bank of England les a soumis à des stress tests. Les résultats sont encourageants, puisque tous les établissements étudiés s’en sont brillamment sortis. Aucun renforcement de position en capital ne sera nécessaire, et aucune banque n’a été contrainte de restreindre l’octroi de crédits.
Un système bancaire solide
La BoE est satisfaite du niveau des liquidités des banques britanniques, jugé largement suffisant en cas de choc majeur.
Dans l’ensemble, les actifs liquides « fiables » sont estimés à 1 000 milliards de livres.
Pour la BoE, avec cette réserve,
les banques britanniques n’auront aucun mal à faire face aux tensions des marchés du financement de gros pendant plus de trois mois.
Lors de ces stress-tests, la BoE avait imaginé le pire scénario :
- un taux de chômage de 9,5% ;
- un effondrement de -40 % des prix de l’immobilier commercial et de -33 % pour l’immobilier résidentiel ;
- une contraction du PIB de -4,75 %.
Les pertes sur trading et sur crédits avaient été chiffrées à 170 milliards de livres, une somme que les banques auront à supporter ensemble en cas de crise.
Mais la totalité des établissements bancaires britanniques a réussi les tests haut la main, et a prouvé qu’elles détiennent une réserve de capital largement suffisante.
Un rapide comparatif des banques révèle que seules la Lloyds Banking Group et la Barclays ont été obligées de passer par la case conversion de dette subordonnée pour la reconstitution de leurs fonds propres.
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Une résistance économique beaucoup moins certaine
Dans ses conclusions, la BoE confirme la solidité du système bancaire britannique, et laisse clairement entendre que les banques du pays sont prêtes à faire face au Brexit, quelle qu’en soit la forme.
Elles pourront continuer à distribuer des prêts aux entreprises et aux particuliers, que le divorce avec l’UE s’effectue avec ou sans accord.
La Banque centrale britannique souligne toutefois que
cette solidité financière ne garantit pas la résilience économique.
Dans la pire des hypothèses, une sortie de l’Union européenne sans accord entraînerait :
- une inflation de +6,5 % ;
- une augmentation du taux de chômage qui s’établirait à 7,5 % ;
- un recul du PIB de - % ;
- une chute des prix immobiliers de -30 %.