L’univers très mouvementé des néobanques en France
Une néobanque se distingue d’une banque en ligne, en proposant des produits et des offres accessibles uniquement via une application mobile. Ce type de banque s’est popularisé en un temps record. Les principaux acteurs du secteur se livrent d’ailleurs à une rude concurrence, notamment en étoffant leurs offres jusque dans le créneau des crédits immobiliers.
En France, les néobanques ont su convaincre plus d'un million de personnes, de tester leurs services. Elles s’appliquent aussi à étoffer leurs offres, dans l’objectif de les fidéliser, tout en préservant leur rentabilité.
Elles sont surtout conscientes du fait qu’il faut bien plus qu'une stratégie low-cost pour éviter la fuite des clients.
Néanmoins, la majorité de ceux qui se sont livrés aux tests ont déjà un ou plusieurs comptes. Ils sont essentiellement attirés par la simplicité d'usage des plateformes, mais aussi par les faibles coûts et les cadeaux de bienvenues. Tous ces éléments façonnent ainsi un contexte de rude concurrence entre les néobanques.
Des clients majoritairement jeunes
Les néobanques attirent, en grande partie, des hommes jeunes. Revolut revendique, par exemple, quelque 55 % de clients masculins. Pour N26, les 18 et 35 ans représentent 60 % des inscrits. Jérémie Rosseli, directeur des opérations chez N26 en France de déclarer :
La majorité vient pour voir mais utilise par la suite de plus en plus nos services.
Jérémie Rosselli.
Il renchérit en indiquant que plus de 25 % des clients de la fintech se sont abonnés à l’offre premium.
Une rude concurrence
Une concurrence pour le moins farouche a actuellement lieu. Chaque enseigne se proclame être la meilleure banque pour les jeunes 100 % digitale. Ainsi, le Compte-Nickel estime être en pôle position en ayant acquis plus de 800 000 clients, depuis son lancement en 2014. Le britannique Revolut vient très loin derrière avec 220 000 clients. L'allemand N26 ferme le podium avec 200 000 clients. Jérémie Rosselli d’ajouter :
Nous enregistrons plus de 5 000 entrées en relation avec de nouveaux clients chaque semaine.
Jérémie Rosselli.
Le compte C-Zam pointe en quatrième position avec 115 000 clients. Enfin, Orange Bank ferme le classement avec 100 000 clients.
Une course à la taille et à la rentabilité
Les néobanques font également une véritable course à la taille et à la rentabilité. Benjamin Belais, directeur de Revolut France avance :
Notre objectif numéro un est l'acquisition de clients avant l'augmentation des usages qui sont faits de nos services.
Benjamin Belais.
Pour Orange Bank, le développement passe par le lancement de nouvelles offres. Cet été, une offre premium devrait ainsi investir le marché. La filiale bancaire du géant du télécom a d’ailleurs récemment lancé sa proposition de crédit à la consommation, laquelle se classe parmi les principaux piliers de son modèle économique. André Coisne, directeur général, indique :
Nous pourrons être rentables avant de faire du crédit immobilier toutefois le crédit à la consommation est essentiel à notre rentabilité.
André Coisne.