Le bilan semestriel de La Banque postale affiche une nette progression
La politique des taux bas a fortement marqué les organismes de prêt. Maintenant que la vague de renégociation des crédits immobiliers commence à s’estomper, les établissements bancaires reprennent des couleurs. La banque Postale notamment profite de ce nouveau contexte, en affichant une progression notable de son chiffre d’affaires, la revalorisation de sa prime de rémunération.
Une hausse incontestable sur ses chiffres clés, c’est la preuve que La Banque Postale est actuellement sur une pente ascendante. Cette filiale bancaire de La Poste profite, en effet, de la dynamique du crédit qui a repris à la fin des vagues de rachats de prêt immobilier. Le financement des entreprises a affiché, au premier trimestre, des résultats très prometteurs.
Mais l’enseigne ne doit uniquement pas son succès à ce type d’activité. La hausse de ses revenus provient aussi de ses produits d’assurances, ainsi que de différents changements opérés au sein de l’épargne réglementée. Sans parler de la rémunération de sa mission d’accessibilité bancaire.
Ses activités de crédit lui réussissent
Les faibles taux d’intérêt appliqués pour les prêts ont indéniablement pénalisé les banques de détail. La Banque Postale a, cependant, su y faire face en enregistrant une forte demande durant les six premiers mois de l’année. À cet effet, l’établissement a affiché une hausse de 2,5% sur ses encours de prêts aux particuliers. Sa marge nette d’intérêts a d’ailleurs atteint 149 millions d’euros.
De plus, les renégociations se sont progressivement estompées. Ce qui est aussi avantageux pour cette filiale bancaire de La Poste, qui a vu son PNB (Produit net bancaire) progresser de 4,2% au premier semestre de 2018, à raison de 2,93 milliards d’euros. Quant au résultat net part du groupe, celui-ci s’élevait à 422 millions d’euros, 15% de plus par rapport à la période précédente.
La Banque Postale vise les entreprises pour sa proposition de crédit. Certes, sa production y est encore modérée (11,3 milliards d’euros), mais elle affiche un réel progrès avec une hausse de 55% de janvier à juin. Un proche de la banque explique que :
« Il y a un effet de rattrapage par rapport aux autres banques qui ont des activités de prêt aux entreprises très anciennes ».
La Banque Postale a plus d’un tour dans son sac
L’assurance fait aussi partie des services proposés par La Banque Postale, qui est d’ailleurs visible auprès des sites de comparaison bancaire. Les revenus qui en découlent sont estimés à 145 millions d’euros au premier semestre de l’année.
L’établissement doit cette progression de 20% à ses activités de prévoyance. En fin juin 2017, ces dernières représentent 59% du portefeuille de l’enseigne alors que la part de l’assurance-dommages est de 36,8% et l’assurance santé encore moins importante, à 4,2%.
Par ailleurs, La Banque Postale bénéficie de l’appui de la Cour de justice européenne, qui a émis quelques réformes sur l’épargne réglementée. Ce qui a contribué à l’amélioration du ratio de liquidité de l’enseigne, à 5% au lieu de 4,1% comme avant, renforçant davantage sa solidité financière.
Si l’application de l’IFRS9 a quelque peu réduit son ration de solvabilité, elle reste toutefois la banque française la plus performante avec son taux élevé (12,4%).
La revalorisation de la rémunération qui lui a été accordée par Bruxelles, pour sa mission d’accessibilité bancaire, contribue aussi largement à la hausse de ses revenus. Il faut savoir que l’établissement a perçu, en début d'année 2018, de la part du gouvernement, 65 millions d'euros supplémentaires par rapport à 2017. Sans cette prime, son PNB n’aura progressé que de 3,2%.