Les titulaires de compte doivent s’accrocher au relationnel avec leur partenaire bancaire en ce temps de crise
Crise sanitaire, bouleversement social, ébranlement de l’économie… Il n’est plus à redire que les conséquences de l’épidémie du Covid-19 sont non négligeables. Même la solidité des banques est mise à rude épreuve. Et ce, en raison de la perte de confiance de leur clientèle – entreprises ou particuliers. Or, c’est en cette période exceptionnelle que sont mis en exergue l’importance du relationnel bancaire et ses avantages.
Changer de banque et trouver un autre partenaire plus fiable ? C’est la question qui taraude les esprits en ce moment, vu le contexte actuel. Cette perte de confiance semble être d’ailleurs une réaction tacite des agents économiques à chaque choc international, à en croire les grandes crises financières de l’histoire de l’humanité (en 1929 et 2008).
Ce qui est compréhensible compte tenu des risques de pertes encourus par les établissements bancaires du fait des éventuelles faillites de leurs clients entreprises, entre autres.
Pourtant, il a été prouvé que c’est même l’occasion de mettre en avant le côté relationnel avec sa banque puisque cela regorge de nombreux d’atouts. Ne serait-ce que de considérer la facilité d’octroi de crédit pour les habitués contrairement aux nouveaux souscrits.
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Le contexte de crise ébranle la confiance des clients
Une affluence des retraits d’argent auprès des DAB, c’est ce qui a été observé en France quelques jours avant l’annonce du confinement. Et pour cause, les titulaires de compte – entreprises ou particuliers - craignent pour leur finance.
Un sentiment d’incertitude qui est d’ailleurs une réaction automatique en cas de crise, amenant même ces agents économiques à remettre en question la qualité des prestations de leur partenaire bancaire.
Il va sans dire qu’étant d’envergure mondiale, le contexte actuel met à rude épreuve la solidité des banques. Le fait est qu’elles risquent de subir d’énormes pertes sur crédits en raison des potentielles faillites de leurs clients entreprises.
Ce qui explique, sans doute, l’augmentation des taux d’emprunt ainsi que le rationnement des prêts en période de crise. Un fait démontré par plusieurs études scientifiques et qui a été récemment confirmé par un expert en courtage bancaire via le quotidien Le Monde. D’après lui, la hausse moyenne s’estimait à près de 0,25 point de pourcentage depuis début avril, et ce, sur toutes les durées De quoi pousser les emprunteurs à trouver d’autres offres plus généreuses.
Une relation de confiance se joue sur la durée
Contrairement aux opinions de masse, les clients de banque ont tout intérêt à avoir confiance en leur partenaire. D’un côté, ce dernier le leur rend si bien et s’est également engagé dans ce périple. D’un autre côté, modifier de banque en pleine période de crise revient à encaisser de nombreuses charges afférentes au changement de partenaire, tout en perdant certains avantages découlant du maintien d’une longue relation bancaire.
Entendant par cela, une connexion qui se forge à travers les nombreux échanges entre l’établissement financier et son client. Une confiance qui se renforce grâce aux informations - quantitatives et qualitatives – collectées tout au long des années de collaboration et qui permettent au prêteur de parfaire son évaluation du risque.
Certes, les banques accordent moins de prêts en de telles périodes, mais il faut reconnaître que ceci s’avère être l’une de leurs principales sources de revenus, outre leurs services connexes.
Quoi qu’il en soit, ce sont les anciens clients, avec qui elles ont déjà établi une relation de confiance, qui sont les plus avantagés, compte tenu de la situation d’incertitude. De nombreux faits l’ont prouvé, si l’on vérifie la littérature scientifique en finance. C’était bien le cas en 2008, lors de la crise des subprimes.
Par ailleurs, la frivolité des banques quant à l’accueil de nouveaux souscripteurs a également été prouvée. En cause : l’asymétrie d’informations est encore importante étant donné que les renseignements concernant ses nouveaux arrivants sont encore insuffisants pour jauger leur santé financière.