Les mesures barrières instaurées en vue d’endiguer au maximum la propagation du Coronavirus ont eu raison de l’économie, nationale et internationale. Et le secteur bancaire se retrouve fortement affecté par la crise, ayant pour mission de le maintenir à flot tout en encaissant une explosion d’impayés. Quoi qu’il en soit, les établissements financiers ne sont pas près de jeter l’éponge.
La crise des subprimes de 2008 a incité les banques du monde à la prudence. Ne serait-ce que de considérer le coussin de sûreté constitué par les enseignes européennes au cours de la dernière décennie. Une des mesures préventives qui semblent aujourd’hui payer. Ces établissements bancaires se disent, en effet, à même d’affronter la situation actuelle.
Et il le faut bien puisque ce pourrait être le pire choc depuis la grande dépression qui a suivi le Krach boursier de 1929, à en croire le dirigeant de Goldman Sa. Pour autant, plusieurs dispositions ont été prises par les concernés afin de faire face, notamment, aux défauts de paiements qui vont certainement affluer. Et c’est aussi compter sur le soutien de l’État.
La pandémie du Coronavirus fait, sans conteste, partie des facteurs de bouleversement dans la vie de tous citoyens du monde. Ne se contentant pas de provoquer une crise sanitaire, elle est aussi en passe de susciter une récession, à l’échelle mondiale. Cela parait inéluctable étant donné le net ralentissement de l’économie, non enregistré depuis la période 1939-1945.
Un contexte qui met au front les établissements bancaires. Ces derniers ont, en effet, l’honorable responsabilité de soutenir la croissance économique. Ce qui n’est pas toujours évident lorsqu’on est en même temps confronté à une flambée de crédits impayés.
D’autant plus que l’environnement des taux bas n’a déjà pas joué en leur faveur et continue de saper leurs marges bénéficiaires. L’on convient d’admettre que la situation actuelle, dont le bout du tunnel semble encore bien loin, ne peut être qu’une source importante de stress pour les banques qui sont nombreuses à voir leur solidité remise en question.
Toujours est-il que l’optimisme est toujours à l’ordre du jour, du moins pour les principales concernées. Il faut dire qu’elles ont anticipé une éventuelle crise depuis celle de 2008 en mettant en place toute une panoplie de réglementations. Les banques européennes, notamment, ont été des plus prudentes au prix d’une rentabilité moindre par rapport à celle des Américaines.
Elles ont, par exemple, constitué un « coussin de sécurité » via leurs bénéfices au cours de la dernière décennie. Ce qui a permis à la BCE (Banque centrale européenne) de lâcher du lest le mois dernier. Un allègement qui permet alors aux enseignes de dédier quelques fonds pour :
Les enseignes bancaires ne se battent pas seules face au contexte actuel. En effet, elles sont soutenues par l’État dans cette lutte acharnée. Les banques françaises, par exemple, ont obtenu d’une « garantie d’État » sur les prêts qu’elles accordent aux entreprises pour les aider à garder la tête hors de l’eau (sans avoir à congédier ses employés ni mettre ses clés sous la porte).
Les établissements américains, quant à eux, bénéficient du soutien de l’administration Trump durant la période de régulation bancaire des dernières années. Aussi, font-elles montre de confiance, à en croire leur slogan du moment :
On espère le meilleur, mais on se prépare au pire.
Un optimisme auquel s’ajoute l’espoir que la situation ne perdure pas, car il faut reconnaître que ses revenus en pâtissent perceptiblement. Le fait est que les banques sous la bannière étoilée ont dû ravitailler leurs comptes en vue de répondre aux défauts de paiements qui s’amoncèlent du fait des trous de trésorerie des sociétés clients.
À titre d’indication, Goldman Sachs a mobilisé 937 millions de dollars dans ce sens. Une modique somme à comparer avec celle de ses confrères Bank of America et Citigroup qui ont provisionné plusieurs milliards de dollars. Il faut croire que ces derniers sont bien plus exposés problèmes financiers des petites et moyennes entreprises.
La spéculation peut alors s’avérer une aubaine pour ces établissements prêteurs face aux pertes qu’ils sont contraints d’engranger. Car s’ils trouvent leur compte dans leurs activités de courtage de devises ou de matières premières, c’est surtout grâce à la volatilité des marchés provoquée par le contexte de crise.
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