La mobilité bancaire est certainement un des phénomènes du moment. Elle favorise la concurrence entre les enseignes, en permettant aux clients de changer de banque à leur guise. Néanmoins, ils doivent passer par l’étape KYC qui s’avère pour le moins contraignante. Elle représente aussi des coûts significatifs pour les banques.
Depuis l’entrée en vigueur de la législation sur la mobilité bancaire en août 2015, les clients français se heurtent à la complexité du KYC.
Une enquête signée Thomson Reuters a d’ailleurs révélé que, pour la conformité KYC, les banques britanniques déboursent en moyenne 47,8 millions d'euros par an. Pour revoir ce coût à la baisse, les analystes prônent la mise en place d’une base commune aux banques, assurances et Fintech.
Une nécessité qui prend de l’ampleur, à l’heure où la réglementation bancaire européenne se renforce. Les services compliances font ainsi face à coûts financiers et humains de plus en plus conséquents.
Dans la démarche de changement de banque, il faut passer par le KYC (Know Your Customer). Cette étape permet aux clients de justifier son identité auprès de la nouvelle banque. Elle impacte l'expérience client de manière significative. En effet, on note la pluralité des documents à fournir, ce qui complique les échanges avec les banques.
Face à cette situation, les analystes jugent nécessaire de simplifier l’usage des services financiers digitaux. L’objectif est de les rendre à la portée de tous, notamment des générations nées avant l’avènement du numérique.
De plus, les consommateurs sont confrontés à toute une vague de directives européennes visant à renforcer les vérifications. MiFID II, DSP2, AML4… autant de mesures qui ne seront pas sans conséquence sur les procédures internes, mais surtout sur l’expérience utilisateur.
Pour pallier le problème, les analyses suggèrent de croiser les informations, afin de mieux contrôler la fraude et les délits d’initié, sans oublier le blanchiment d’argent et les financements du terrorisme.
Pour que la mobilité bancaire, mesure phare de la loi macron, profite au plus grand nombre, les analystes prônent la mise en place d’un GIE (Groupement d’Intérêt Économique). Les acteurs régulés pourront alors y déposer leurs données KYC.
Il sera alors possible de les récupérer sans coût de traitement supplémentaire. Il ne s’agit donc pas de créer un modèle de Regtech, où les utilisateurs sont priés de déposer leurs données, tout en permettant à n’importe quelle banque d’y accéder incessamment.
Par ailleurs, les services compliances sont les premiers à trouver leur compte dans cette mesure suggérée par les analystes. Le libre-échange des informations administratives et la mutualisation des coûts de traitement leur permettraient, effectivement, de s’adonner pleinement à leur métier.
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