BNP Paribas : sa filiale dédiée au négoce pour compte propre met la clé sous la porte
D’après une récente publication de l’agence Bloomberg, BNP Paribas a décidé de ne plus mener des investissements spéculatifs pour compte propre. Une décision prise par le staff afin de permettre au groupe bancaire de mieux se concentrer sur les activités d’intermédiation et de réattribuer les ressources humaines et financières qui y ont été allouées à d’autres domaines plus rentables.
600 millions d’euros de capitaux vont être libérés
La vingtaine de collaborateurs qui ont travaillé au sein de l’Opera Capital Trading seront affectés à d’autres services. Les 600 millions de fonds propres vont, pour leur part, être libérés et « réinjectés dans d’autres activités de marché au service du client ».
Important Le groupe va ainsi se concentrer sur ses autres activités, dont les banques de détail et les services financiers (Retail Banking et Services) et l’IFS (International Financial Services).
Les clients peuvent, en plus de disposer de plusieurs comptes bancaires, investir en bourse, à travers des comptes dédiés (Compte d’instruments financiers, Plan d’épargne en actions, et Plan d’épargne en actions PME).
BNP Paribas propose en outre des fonds d’investissement (OPC) et des Trackers (OTF) pour ceux qui veulent diversifier leurs sources de revenus.
L’activité spéculative délaissée peu à peu par les banques
Les annonces de fermeture de filiale pour compte propre se succèdent depuis quelque temps. En effet, après BNP Paribas, la Société Générale envisage également d’abandonner cette activité spéculative.
Cette dernière veut consacrer plus d’effort dans sa banque de financement et d’investissement (BFI), en indiquant dans un communiqué que
l’environnement difficile sur les marchés des capitaux mondiaux a entraîné une baisse de 10 % de ses revenus dans cette activité en 2018.
Pointé du doigt par les régulateurs et les responsables politiques depuis la crise financière en 2008, le trading pour compte propre peut être très lucratif pour les banques.
D’ailleurs, la plupart d’entre elles disposent des portefeuilles de trading représentant dix fois, voire plus, leurs fonds propres. Les dépôts de la clientèle sont ainsi engagés et affectés à leurs activités de marché.