Le marché bancaire allemand gagnerait plus avec une meilleure structuration
Actuellement, l’univers bancaire outre-Rhin est un peu chaotique. Les 1 600 établissements que compte le pays sont presque livrés à eux-mêmes, contrairement aux 700 banques françaises qui dépendent de quelques gros groupes. Il a été évoqué une fusion des petites banques régionales pour former une entité géante, mais la réalisation du projet ne sera pas facile.
De nombreuses banques sont satisfaites de leur situation actuelle
Pour l’instant, l’univers bancaire allemand compte 3 types de banques :
- les banques publiques ;
- les banques privées ;
- les banques coopératives.
La concurrence est rude entre ces 3 entités, mais la situation semble convenir aux principaux acteurs. Néanmoins, ce sont les établissements de petite envergure qui tirent le mieux profit du modèle actuel. Les grandes enseignes, quant à eux, commencent à s’essouffler, à l’image de Deutsche Bank ou encore de Commerzbank.
Mais l’idée de la méga fusion vient d’une « petite banque », en l’occurrence NordLB, qui appartient partiellement au Land de Basse-Saxe.
Important En fusionnant avec quelques banques régionales, elle pourrait devenir une géante du secteur et, par la même occasion, éviter la venue d’investisseurs privés (notamment les Américains du fonds Cerberus).
Une fusion qui a encore trop peu de chances d’aboutir
Le mariage entre plusieurs établissements pourrait aérer le marché bancaire allemand, mais les opposants à ce nouveau géant restent nombreux, à commencer par les élus régionaux qui ne tiennent pas à perdre leurs privilèges sur les banques qu’ils ont sous leur tutelle.
Important Autre obstacle de taille, le système actuellement en place n’est pas vraiment ouvert aux changements et a pour principal fait d’armes la réussite des financements des PME (le Mittelstand).
Et le dernier sujet de débat, mais non le moindre : si fusion il y a, où se situerait le siège social de l’entité ainsi créée ?
L’affaire est donc loin d’être conclue, et ce, malgré les solides arguments avancés par ceux qui sont favorables à la fusion.
Selon eux,
en fusionnant, les banques gagneraient en efficacité et seraient moins vulnérables aux difficultés financières.
Du côté des particuliers, l’avantage réside dans le fait qu’avec moins d’agences sur le marché, le procédé de comparatif banque s’en trouverait grandement facilité.