Les banques européennes sont moins exposées par la crise des monnaies interbancaires
Contrairement à leur situation d’il y a dix ans, les banques européennes semblent retrouver leur marque en parvenant à limiter progressivement leur interdépendance, grâce à l’intervention de la Banque Centrale Européenne (BCE). Désormais, les grands établissements sont moins exposés aux éventuelles crises des monnaies interbancaires qui risquent de créer une réaction en chaîne.
La crise des monnaies émergentes est une menace constante pour les opérateurs financiers en général, y compris les grandes banques européennes. D’ailleurs, la plupart de ces dernières étaient submergées par cette situation ces dix dernières années.
Grâce aux financements de la Banque Centrale Européenne, leur exposition est limitée depuis 2017. Ainsi, les différentes enseignes sont temporairement à l’abri des réactions en chaîne, qui entraînent indéniablement aux mauvaises passes.
Mais d’après la Banque de France qui a étudié de près neuf acteurs financiers majeurs, les crédits interbancaires demeurent encore comme de potentiels dangers pouvant mener à la transmission de crise d’un établissement à un autre pour aboutir à une situation à effet domino.
Une tendance baissière pour les risques d’expositions interbancaires
Grâce aux données publiées par la Banque de France cet été, il est maintenant possible d’affirmer qu’en Europe, les banques arrivent enfin à redresser la barre après dix longues années de crise.
En effet, il suffit de comparer les ratios en pourcentage des actifs interbancaires des neuf plus grands établissements européens comme UniCredit, KBC, BBVA, Erste, ING, Barclays, BNP Paribas, UBS et Deutsche Bank pour déterminer les risques d’expositions interbancaires. Aussi, il faut préciser que plus le ratio est élevé, plus la banque est exposée.
Ainsi en 2008, les actifs moyens interbancaires représentaient 5,5% du total des actifs pour descendre à 4,2% en 2017.
Quoi qu’il en soit, KBC et UniCrédit sont encore dans une très mauvaise posture en affichant 8% contrairement à UBS et Deutsche Bank qui sont les mieux protégés en enregistrant un taux n’atteignant pas les 2%. Pour les autres enseignes, elles jonglent entre 2% et 4%.
Des interventions efficaces
Si depuis 2017, les acteurs financiers arrivent progressivement à se mettre à l’abri de la crise des monnaies émergentes, c’est grâce à des interventions efficaces.
Dans ce domaine, la BCE tient un rôle non négligeable en investissant des liquidités sur le marché financier au bénéfice des différents acteurs du domaine. Ce qui a permis à ces derniers de limiter leur interdépendance. Résultats :
- Ils prêtent moins auprès des autres intervenants ;
- Ils détiennent moins d’actions ;
- Ils ont moins d’obligations auprès des autres banques ;
- Ils ont stabilisé leurs passifs dépôts et hors dépôts.
Les nouvelles réglementations les obligeant à garantir la stabilité de leurs ressources aussi y sont pour beaucoup. Et en misant sur des produits d’épargne à taux d’intérêt extrêmement faible sur de simples comptes courants, ils s’attirent également la confiance des épargnants qui n’hésitent pas à confier leurs liquidités.
D’ailleurs, ces derniers ont pour habitude d’utiliser un comparateur bancaire pour trouver l’offre la plus intéressante. Un phénomène qui est particulièrement courant sur l’ensemble du territoire Français.