Mobilité bancaire : l’évolution des services d’aide depuis plus d'un an
La recherche de produits bancaires moins chers et la quête de qualité de service plus satisfaisante poussent les usagers à changer de banque. Mais une telle démarche n’était pas aussi facile avant le 06 février 2017, date de l’entrée en vigueur de la loi Macron sur la mobilité bancaire. 18 mois après la mise en place du service d’aide à la mobilité bancaire instauré par cette loi, où en sommes-nous ?
Faciliter le changement de banque
Pour rappel, le service d’aide à la mobilité bancaire est un service exigé de la part de la nouvelle banque d’un client. C’est la nouvelle banque qui doit informer les organismes qui effectuent des virements et des prélèvements automatiques sur l’ancien compte du client du changement de domiciliation bancaire de celui-ci.
Important Le nouvel établissement se charge alors de transférer les virements et les prélèvements autorisés.
Le client bénéficie de ce service d’accompagnement en signant simplement un mandat de mobilité et en fournissant le relevé d’identité bancaire (RIB) de son ancienne banque. A noter que sans ce service, c’est le client lui-même qui doit prévenir son employé, ses fournisseurs (eau, électricité, gaz, téléphone, etc.), ses créanciers et ses débiteurs de ses nouvelles coordonnées bancaires.
Service de plus en plus connue
Important D’après une étude publiée sur le site du CCSF (Comité consultatif du secteur financier), 70 % des usagers français connaissent déjà l’existence du service d’aide à la mobilité bancaire.
C’est le résultat suite à l’enquête réalisée auprès de 2 144 personnes. Il faut dire que les banques ont entrepris des efforts tangibles qui vont dans ce sens.
De nombreux établissements choisissent de mettre en avant ce service dans leur site internet. Certaines banques n’hésitent pas à faire figurer le service dans leur offre. D’autres parts, les clients qui ont pu bénéficier de ce service parlent de leur satisfaction.
Important 92 % des utilisateurs recommanderaient même le service à ses proches.
Toutefois, 14 % des enquêtés se plaignent de la lenteur de l’opération tandis que 13 % affirme avoir été obligé d’effectuer eux-mêmes les démarches exigées par le changement de banque.
Le changement de banque, toujours pas effectif
Malgré l’instauration de ce service, beaucoup de français hésitent encore à changer de banque. En effet, nombreux sont les freins qui retiennent les clients à ne pas franchir le pas : la difficulté à trouver une meilleure banque, l’obligation de domicilier le revenu chez l’établissement où le client a souscrit un crédit immobilier, l’attachement psychologique à son ancien établissement.
Important Pour que la mobilité bancaire ne reste pas au stade de l’utopie, il serait mieux d’offrir davantage d’accompagnement aux clients qui souhaitent de changer de banque.
Les comparateurs d’offres bancaires et les intermédiaires en opérations bancaires et services de paiement ont un plus grand rôle à jouer dans ce domaine.