Les autorités britanniques proposent aux banques de fixer un taux minimum sur les comptes d’épargne
En Grande-Bretagne, le régulateur du secteur financier, Financial conduct authority (FCA), apprécie moins les pratiques des banques sur le marché de l’épargne liquide. Il se trouve que les comptes récemment créés sont mieux rémunérés que les comptes ouverts depuis plus d’un an. De ce fait, la Financial conduct authority (FCA) souhaite qu’un taux plancher soit fixé pour certains produits. Les discussions sur le sujet vont s’enchaîner jusqu’au mois d’octobre. Si l’issue de la consultation est positive, les autorités britanniques élaboreront en 2019 des plans adaptés à cet effet.
Les banques britanniques optent pour des stratégies consistant à attirer davantage de clients. Parmi celles-ci figure la mise en place d’un taux de rémunération intéressant pour les nouveaux épargnants. À titre compensatoire, les clients de longue date doivent se contenter des taux d’intérêt moins élevés.
Afin de changer ce mécanisme de fidélité par inertie, les autorités ont instauré le dispositif « open banking », de manière à favoriser la mobilité bancaire. Comme les établissements bancaires continuent à pratiquer leurs mauvaises habitudes, la FCA suggère actuellement la fixation d’un taux minimum, comme une solution aux différentiels de rémunération entre les clients. Le marché des produits de l’épargne en sera-t-il positivement impacté ?
Les autorités britanniques s’attendent à ce que les banques segmentent moins leur clientèle
Afin de stimuler la concurrence entre les banques de détail, les autorités britanniques ont misé sur la Directive européenne sur les paiements (DSP2). La possibilité pour les épargnants de changer, à leur guise, d’établissement bancaire s’inscrit dans cette démarche.
Mais ces résolutions n'ont pas apporté les résultats escomptés. D’ailleurs, la FCA reste incertaine quant aux conséquences de ces réformes sur le marché. Ce taux minimum en faveur des épargnants suffira-t-il à décourager les établissements bancaires dans leur pratique ?
Un taux plancher évolutif en faveur des clients fidèles
Les autorités britanniques sont déterminées à renforcer la concurrence entre les institutions bancaires. Outre la possibilité offerte aux consommateurs de pouvoir changer de banque, la FCA propose d’instaurer un plafond sur le taux d’intérêt de l’épargne. Ce procédé vise à limiter les écarts de rémunération entre les nouveaux épargnants et les clients de longue date.
Ce taux est censé s’appliquer à tous les comptes d'épargne liquide ouverts depuis un an.
Les banques sont ainsi invitées à être plus transparentes sur les différents niveaux de rémunération.
337,5 millions d'euros de bénéfices pour les consommateurs
En suggérant aux banques de fixer un taux minimum évolutif sur les comptes d’épargne, la FCA compte réguler le marché, notamment au sein des grands réseaux. En effet, ils disposent d’un avantage compétitif comparés à d’autres acteurs du secteur.
À travers ce nouveau mécanisme, les consommateurs obtiennent éventuellement un gain de 300 millions de livres dans l’année. En 2013, le marché de l’épargne liquide a pesé près de 520 milliards d'euros, sachant que 90% des Britanniques sont titulaires d’un compte d’épargne.