Le gouvernement veut trouver des solutions aux frais d’incidents bancaires en France
Lors d’une émission à l’antenne de BFM TV le 2 septembre dernier, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué qu’il allait discuter des frais relatifs aux incidents bancaires avec les membres du comité exécutif de la Fédération bancaire de France, le président de ladite fédération ainsi que le gouverneur de la Banque de France au cours d’une réunion.
Les frais d’incidents bancaires fragilisent davantage les ménages les plus concernés par la précarité financière. C’est la raison pour laquelle le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a indiqué qu’il allait se réunir avec les acteurs principaux du secteur bancaire.
Effectivement, une réunion s’est tenue le lendemain entre lui, le gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau, mais également le président et le comité exécutif de la Fédération bancaire de France.
Au cœur des débats : l’engagement des protagonistes à renforcer la lutte contre les frais abusifs liés aux incidents bancaires qui pénalisent les ménages les moins aisés.
Les ménages les plus modestes, davantage exposés aux frais d’incidents bancaires
Le ministre des Finances s’est insurgé contre la situation actuelle en France en matière de frais d’incidents bancaires, évoquant notamment le cas des ménages les plus modestes :
« Aujourd'hui, ceux qui sont les plus modestes sont ceux qui sont les plus exposés à ces frais bancaires. (...) Certains, qui ont peu de revenus, pas de salaire, peuvent payer jusqu'à 400, 500, 600 euros par an de frais bancaires. C'est inacceptable ».
Bruno Le Maire.
Il estime que la coopération du gouvernement et des établissements de crédit pourra résoudre ce problème qui touche la plupart des ménages, d’où sa concertation avec la FBF et la Banque de France.
« Je souhaite que nous mettions ça en place dans le cadre de la loi sur la croissance et la transformation des entreprises (loi Pacte, ndlr) que je présenterai dans quelques jours. Parions sur la coopération avec les banques. Je souhaite qu'elles jouent le jeu (...), si nous voyons d'ici six mois que ça ne fonctionne pas, nous prendrons d'autres mesures ».
Bruno Le Maire.
Le ministre a évoqué trois mesures concrètes
L’ampleur de ces frais dus aux incidents bancaires est telle, que certains clients en arrivent à vouloir changer de banque. Au cours de sa réunion du 3 septembre avec le Gouverneur de la Banque de France, Villeroy de Galhau et les hauts responsables de la Fédération bancaire de France, M. Le Maire, a avancé trois mesures précises :
- L’instauration d’un plafond des frais bancaires pour les ménages en situation financière précaire ;
- L’amélioration du système d’alerte et de prévention concernant les incidents bancaires ;
- La majoration de 30% de l’offre spécifique destinée aux ménages concernés par la fragilité financière.
« Je souhaite que nous parvenions à un plafonnement des frais bancaires à 200 euros par an maximum pour les personnes les plus fragiles, celles qui bénéficient de ce qu'on appelle l'offre spécifique ».
Bruno Le Maire.
« Je souhaite 30% d'augmentation de cette offre spécifique pour les personnes les plus fragiles. L'offre spécifique aujourd'hui, c'est 375.000 personnes, ce n'est pas assez ».
Bruno Le Maire.
« En troisième lieu, je souhaite aussi qu'on élargisse notre réflexion à tous les Français, tous ceux qui payent aujourd'hui des frais bancaires qui sont trop importants, et qu'on ait notamment un système d'alerte et de prévention qui soit beaucoup plus efficace que celui dont nous disposons aujourd'hui. »
Bruno Le Maire.