Comment un client bancarisé peut-il bénéficier de l’offre spécifique ?
Des services bancaires de base mensuellement facturés à 3 euros et des frais d’incident de paiement plafonnés à 20 euros par mois. Telles sont les mesures prises volontairement par les établissements bancaires en faveur des clients en situation de fragilité financière. En bénéficiant d’une baisse des charges fixes, il leur sera plus facile de gérer les dépenses mensuelles, ce qui permet de sortir progressivement d’une situation de surendettement.
Chaque année, les tarifs imposés par les banques tendent à augmenter, qu’il s’agisse des abonnements ou des frais résultant des irrégularités de fonctionnement. Par exemple, la carte bancaire coûte en moyenne 64,50 euros par an, quand la tenue d’un compte est payée à 18,50 euros durant l’année.
Les populations les moins loties financièrement ne pourront s’acquitter de ces frais, qui peuvent culminer à 320 euros selon l’Observatoire de l’inclusion bancaire. Néanmoins, il ne suffit pas de justifier d’un faible revenu pour prétendre à de tels privilèges.
Encore faut-il que l’usager se retrouve dans une situation bancaire critique pour se prévaloir de l’offre spécifique développée par les établissements de crédit de l’Hexagone.
Quand les banques adaptent leur offre aux ménages les plus fragiles
Deux conditions sont requises pour prétendre à la réduction des frais bancaires :
- Vivre de revenus qui ne permettent pas de subvenir aux dépenses quotidiennes
- Accumuler les frais d’incident bancaire durant trois mois d’affilée au minimum.
Selon les dispositions de la loi en vigueur, les publics les plus fragiles doivent être accompagnés par les banques au moyen d’une offre spécifique. Il s’agit de réduire les tarifs pour les adapter à la situation des clients concernés, qu’il est question de prélèvements, de virements bancaires ou de retraits d’argent en agence.
200 euros de commissions d’intervention au plus dans l’année
Les commissions d’intervention prélevées sur les comptes bancaires des bénéficiaires de l’offre spécifique ne peuvent dépasser 20 euros par mois. Ces frais sont en effet appliqués lorsqu’un paiement est réalisé alors que le compte s’avère débiteur. En revanche, les frais de rejet de prélèvement ne sont pas plafonnés.
Parce que les ménages en difficulté qui bénéficient de l’offre font moins l’objet d’irrégularités de fonctionnement de comptes, les coûts globaux seront d’autant moins onéreux. Les efforts d’information poursuivis par les banques ont-ils porté leurs fruits ?
Un compte bancaire à 36 euros par an
Pour un client fragile, les services de base ne doivent coûter plus de 3 euros par mois, depuis 2014. La liste des prestations concernées est fixée par la loi et ne peut être modifiée. Elle inclut par exemple un virement permanent et une carte à autorisation systématique, mais ne concerne pas les carnets de chèques.
Il importe que le client éligible réclame ses droits en se rapprochant de son chargé de clientèle, d’autant plus que l’offre a été élargie pour toucher 130 000 cibles de plus. En 2017, seulement 350 000 usagers ont pu profiter de l’offre spécifique.