Les CDI et les CDD sont dans le même bateau pour les prêts bancaires
En ces temps de crise, une réponse positive à une demande de prêts semble impossible, les banques s’attelant à recouvrir leurs pertes, qui plus est, le risque de non-remboursement affiche une hausse encore jamais vue. Il a été demandé à un professionnel du secteur de donner des précisions quant à la situation actuelle de l’immobilier.
L’immobilier est l’un des secteurs ayant été le plus impactés par les retombées de la pandémie du covid-19. Les créditeurs ont du mal à s’acquitter de leurs prêts, en conséquence de quoi le gouvernement a décrété le report des moratoires.
Toutefois, en dépit de contexte mitigé, bon nombre de particuliers souhaitent se lancer dans des projets immobiliers. Pour ce faire, il faudra dresser un comparatif banque, car les réponses risquent d’être différentes en fonction des succursales.
En effet, certains établissements de prêts se montrent plus stricts, mais il semblerait que la banque ne soit pas le seul facteur à prendre en compte.
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La distinction CDI et CDD n’a plus lieu d’être
La période d’instabilité économique entrainée par la crise sanitaire a rendu les banques plus sélectives, une mesure que leur préconisait déjà le HCSF. À moins de disposer d’une importante réserve financière, il semble ainsi peu probable qu’un demandeur de prêts voit sa requête être accordée.
Toutefois, ce n’est pas une règle générale, comme l’indique Christophe Grouas, directeur général adjoint d’Artémis courtage. Ce dernier a livré une interview où il décrivait l’environnement immobilier actuel. Il lui a notamment été demandé si un prêt pouvait être accordé à une personne sans CDI. Il a répondu que la situation reste toujours aussi complexe pour les salariés en CDD, qui plus est, cette crise n’arrange pas les choses.
Néanmoins, des prêts peuvent être accordés aux personnes sans CDI. Christophe Grouas indique d’ailleurs que son établissement a octroyé des crédits à des contractants à durée déterminée du personnel hospitalier, dans la fonction publique ou encore des militaires. Il rajoute que le CDI était un gage de sécurité prépondérant pour les banques, mais qu’on assiste aujourd’hui à une évolution. Selon ce courtier expérimenté :
Le Code du travail a évolué et le CDI est peut-être moins solide qu’avant, eu égard notamment au plafonnement des indemnités de licenciement.
Christophe Grouas.
En outre, le CDI n’est plus une référence comme auparavant, les salariés avec ce type de contrat sont aujourd’hui dans le même panier que les travailleurs en CDD.
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Se voir accorder un prêt reste possible
Il a ensuite été demandé à Christophe Grouas, quels sont les meilleurs moyens pour qu’une demande de prêt immobilier soit retenue. Ce dernier a révélé que lors de ces requêtes, les banquiers lorgnent souvent sur l’épargne du client, un point reflétant sa capacité à préparer un projet à l’avance. Bien évidemment, l’employé bancaire jettera aussi un œil aux relevés du demandeur, à la recherche d’un découvert ou d’incident de paiement pour évaluer le risque de non-remboursement.
En somme selon Christophe Grouas :
Malgré les systèmes d’aides à la décision, malgré les règles comme le taux d’endettement par exemple, un dossier bien préparé et bien présenté a plus de chance d’être validé.
Christophe Grouas.
Certains professionnels du secteur ont également souligné que l’octroi de prêts semble disparate. En effet, on comptabilise plus de réponses positives à une demande de crédits immobiliers dans certaines régions de France, Paris étant l’une des villes où il est le plus difficile de voir sa requête acceptée. À l’interviewé d’indiquer que la capitale française est une zone de tensions immobilières, les banquiers sont donc plus sélectifs. De même pour les autres régions accusant ces tensions, emprunter sera plus difficile.