Une nouvelle loi vient renforcer les obligations des gestionnaires d’actifs en matière de protection de l’environnement
Conformément au décret d’application de l’article 29 de la loi énergie-climat – loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 – publié le 27 mai 2021, les gestionnaires d’actifs sont tenus de mettre en place un plan d’action visant à s’aligner aux objectifs environnementaux prévus par l’Accord de Paris. Problème : il n’existe pas actuellement beaucoup d’outils fiables pour mesurer l’impact carbone des portefeuilles d’investissement.
Des gestionnaires d’actifs éco-responsables
La préservation de la biodiversité doit être la responsabilité de tout un chacun. Mais le gouvernement souhaite que cette prise d’engagement se fasse de manière plus visible et plus concrète dans tous les corps de métiers, y compris la gestion d’actifs qui semble pourtant être un domaine n’ayant que peu d’impact sur l’environnement.
Il est vrai que lorsque les particuliers sollicitent un comparateur banque, ce dernier ne met pas nécessairement en avant l’engagement des établissements financiers en faveur de l’environnement et de la biodiversité. Cependant, un établissement publiquement éco-responsable véhiculerait une image positive auprès du public qui, lui aussi, semble de plus en plus concerné par l’écologie.
Conscients de l’enjeu, à la fois pour l’environnement et pour leur notoriété même, les gestionnaires d’actifs ont répondu favorablement à l’appel du gouvernement et ont entrepris des actions allant dans le sens de l’article 29 de la loi énergie-climat.
Des outils à développer
Le véritable défi sera d'évaluer l’impact de chacun des gestionnaires d’actif sur la biodiversité. Comme il existe aujourd'hui des outils efficaces pour mesurer l’empreinte carbone dans d'autres secteurs, des solutions similaires devraient également être développées pour déterminer de manière impartiale et efficiente les conséquences des actions des gérants d’actifs sur l’écologie.
Important Justement, la branche de gestion d’actifs de BNP Paribas s’est alliée avec l’ONG CDP pour concevoir des indicateurs permettant aux établissements financiers non seulement de mesurer leur empreinte sur le climat et la biodiversité, mais aussi de se fixer, par la suite, des objectifs concrets et précis (données chiffrées).
En attendant ces fameux outils numériques, d’autres organismes financiers, tels que Federal Finance Gestion, Sycomore AM ou encore Amundi, ont promis d’apporter un soutien financier aux actions visant à la protection de la biodiversité.