Situation critique pour les banques italiennes
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les banques italiennes traversent en ce moment une période de crise dont les conséquences pourraient rapidement se faire sentir à l’intérieur de la zone euro et au niveau des épargnants. Bien que le Parlement ait voté un plan d’aide, la situation n’en est pas moins critique.
Les banques italiennes sont au bord du gouffre
La situation à laquelle font face les banques de la troisième économie de la zone euro ne date pas d’hier. Il semble que les crises économiques et l’instabilité politique qui ont remué le pays depuis quelques années sont venues à bout de ces institutions.
Les créances douteuses atteignent la somme faramineuse de 360 milliards d’euros (qui représente quand même 18 % du PIB de l’Italie) dont un tiers est considéré comme irrécouvrable. Après un comparatif des banques et de leur situation, la Banca Monte dei Paschi di Siena, la plus ancienne banque du monde, reste le seul maillon du système bancaire italien qui continue à tenir bon, mais qui est déjà aussi en train de vaciller.
Des conséquences au niveau européen
La Banca Monte dei Paschi di Siena reste donc le dernier rempart qui empêcherait l’effondrement du système bancaire italien. Si elle tombe, les conséquences sur les relations et transactions interbancaires européennes et la crise liquidités qui en découlerait pourront entraîner une situation semblable aux crises économiques de 2008-2009.
Face à cette situation dramatique, le gouvernement et le parlement italiens se sont accordés pour accorder une aide de quelque 20 milliards d’euros aux établissements les plus touchés. Les augmentations de capital ne semblent pourtant pas se présenter comme la solution la plus indiquée étant donné que celles effectuées en 2014 n’ont pas eu les résultats escomptés.
Le « bail in » met les épargnants en danger
Le système bancaire italien est inclus parmi ceux où les clients sont également actionnaires des institutions. Le « bail in » dont les nouvelles règles ont été appliquées à partir du 1er janvier 2016 et qui consiste à permettre aux banques de renflouer leurs caisses par un apport des actionnaires, des créanciers et des clients ne peut que porter préjudice aux épargnants qui se verraient délestés de leurs avoirs.