L’explosion des frais bancaires en 2017
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les clients des banques devront payer presque 200 euros par an en 2017 pour les différents services bancaires.
Publiée le 3 janvier dernier, une étude d’un comparateur de banques relate que la quasi-totalité des établissements bancaires ont révisé leurs tarifs à la hausse.
L’analyse révèle qu’en 2017 les frais bancaires s’élèveront en moyenne à 193,80 euros, ce qui représente une hausse de « 1,7% sur un an et de 4,2% sur deux ans ». Frais de tenue de compte, frais sur les retraits auprès d’un distributeur d’une banque concurrente et cotisations de cartes bancaires, tels sont les éléments qui inscrivent les commissions bancaires à la hausse.
Les services concernés par la progression tarifaire
Selon les observations du comparateur de banques, neuf établissements sur dix facturent désormais la tenue de compte de leurs clients. Ces commissions sont les principaux responsables de cette inflation des tarifs bancaires. Si en 2016, les frais moyens prélevés par les banques pour ce service étaient de 18,10 euros, ils devraient croître de 11% en 2017.
Pourtant, les clients ne savent toujours pas à quoi correspondent ces frais. Généralement prélevés sans prévenir ni expliquer à l’usager l’apparition de cette nouvelle ligne tarifaire, les frais de tenue de compte rendent payant un service de base : le compte de dépôt. Sans mentionner que l’Union européenne a fait du droit au compte un droit universel.
Outre la tenue de compte, le simple fait de détenir une carte bleue coûtera également aux clients. L’étude souligne que « sur la période 2013-2017, les cotisations de cartes bancaires ont augmenté de 4,4%, soit deux fois plus vite que l'inflation ».
Les usagers devront surtout débourser davantage (2% de plus en moyenne) pour leurs cartes à débit immédiat. Enfin, 33 banques ont décidé d’augmenter leurs tarifs sur les retraits dans un DAB autre que ceux appartenant à leur réseau.
Les incidents de paiement, premiers responsables
Ces progressions tarifaires n’arrivent néanmoins pas à expliquer à elles seules pourquoi le montant moyen grimpe à 193,70 euros par an. En effet, ce sont les frais prélevés par la banque lors des « incidents » qui gonflent la facture.
En guise d’illustration, un client qui émet un chèque sans provision ou qui réalise une opération bancaire en étant à découvert se voit prélever des commissions d’intervention ou des agios susceptibles de faire exploser ses frais bancaires. Les clients les plus défavorisés, notamment ceux qui ont des difficultés financières et qui ont du mal à boucler leurs fins de mois, seront ainsi les plus pénalisés par ces mesures.
Les usagers aisés, disposant de comptes toujours dans le vert, bénéficieront en revanche de tarifs bien plus indulgents. Les consommateurs souhaitant ouvrir un compte auront par conséquent grandement intérêt à se référer aux comparatifs de frais bancaires pour trouver l’enseigne la moins chère.