L’UNAF et l’INC plaident la cause des clients en difficulté financière
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les banques facturent des frais supplémentaires à chaque incident bancaire, ce qui pénalise davantage les personnes qui sont déjà en difficulté financière. Ces dernières n’arriveront certainement pas à stabiliser leur situation financière. L’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) et l’Institut National de la Consommation (INC) ont dénoncé la pratique des banques lors d’un colloque réalisé au mois de novembre dernier.
Près de 3 millions de clients se trouvent en situation de fragilité bancaire actuellement. Or, les établissements détenteurs de compte les facturent des centaines d’euros par an. Ces dispositions risqueraient d’enfoncer davantage ces personnes dans la difficulté financière.
L’UNAF (Union Nationale des Associations Familiales) et l’INC (Institut National de la Consommation) a organisé une conférence sur les frais d’incidents bancaires le mois dernier afin d’étudier la situation de cette catégorie de clients et de trouver des solutions à leur faveur.
La présidente de l'instance de concertation du secteur financier, quant à elle, promeut les bonnes pratiques en suggérant de mieux prévenir les clients « fragiles » afin d’éviter les éventuels incidents.
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Règlementation ou bonnes pratiques, quelles mesures adopter ?
Face à la dénonciation de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) et de l’Institut National de la Consommation (INC) sur les tarifs exorbitants des banques en cas d’incidents sur le compte, le législateur veut établir des limites à ces frais.
Mais les institutions bancaires veulent combler leur manque en imposant des tarifs plus élevés sur les autres opérations. L’UNAF veut consolider le système de plafonnement en mettant en cause la réputation des établissements qui dérogent aux règles.
La présidente du Comité Consultatif du Secteur Financer (CCSF), Corinne Dromer, appréhende cependant les effets indésirables de la règlementation. En effet, cette solution pourra engendrer un alignement par le haut des personnes en situation précaire.
En charge d’améliorer les relations entre les banques et leurs clients, elle se penche plutôt en faveur des bonnes pratiques en cas d’incidents bancaires surtout lorsqu’il s’agit de frais de rejet. En effet, ceux-ci ne disposent pas actuellement de plafond mensuel. Selon elle :
L'effet réglementaire n'est pas forcément bon.Je pense qu'il faut arriver à pousser les bonnes pratiques.
Corinne Dromer.
Les solutions pour mieux traiter les clients en difficulté financière
La présidente du CCSF veut apporter plus de précisions sur les situations se rapportant aux incidents afin de contribuer à une meilleure compréhension de la part des clients concernant leur facture, aussi afin d’endiguer la facturation des frais d’incidents bancaires. Elle affirme que :
À partir de la redéfinition, je pense qu'on peut en plus engager un travail de réflexion sur la limitation.
Corinne Dromer.
Dans le but de pallier aux problèmes dénoncés par les 2 l’UNAF et l’INC, Corinne Dromer propose de dématérialiser les échanges effectués entre les établissements financiers et leurs clients. Par exemple, les frais d’envoi de courriers coûtent très cher aux personnes ayant des situations irrégulières.
La meilleure solution serait d’optimiser les informations et les préventions pour les consommateurs qui arrivent à peine à stabiliser leur condition financière. Par ailleurs, les banques sont obligées de mettre en place une offre qui devrait minimiser leurs frais d’incidents.
Malheureusement, moins de 10% des clients en situation précaire ont pu bénéficier de cette proposition en 2016, à raison de 250 000 personnes contre 3 millions. Au cas où ces dernières projettent de changer d’agence, un comparatif frais bancaires leur permettrait de mieux choisir leur future banque.