Natixis réalise un prodigieux résultat au second trimestre
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Suite à un premier trimestre satisfaisant, Natixis enchaîne avec un excellent second trimestre. La banque de financement, de gestion et de services financiers délivre en effet une performance solide se traduisant par une hausse significative de son résultat net. Les activités de la division Banque de Grande Clientèle et du pôle Épargne se sont accélérées. Du fait des taux d’intérêt bas, l’activité de la banque de proximité a pour sa part été légèrement limitée. Détails !
Au second trimestre, Natixis affiche un résultat net de 487 millions d’euros, soit une progression de 28 % en glissement annuel. Ce niveau excède largement celui prévu par le consensus Thomson Reuters I/B/E/S qui est de 388 millions d’euros.
L’établissement a réussi à engranger un tel résultat en dépit de l’amende record de 35 000 d’euros qu’il a dû payer en raison de manquements à des obligations professionnelles dans le cadre de la gestion de fonds.
Division Banque de Grande Clientèle et pôle Épargne
La Banque de Grande Clientèle de Natixis, qui réalise entre autres les opérations de courtage, a connu une croissance de 22 % de ses profits avant impôts. La progression de l’activité se reflète autant sur les produits obligataires (+13 %) que sur les produits actions et dérivés (+33 %).
L’enseigne parvient à réaliser de telles performances dans un contexte peu favorable comparé à la grande volatilité générée par le Brexit l’an passé. D’ailleurs, la plupart des banques d’affaires de Londres à Wall Street se sont trouvées en difficulté sur le second trimestre dernier.
Pour ce qui est des revenus du pôle Épargne de Natixis, qui comprend la gestion d’actifs et l’assurance, ils se sont établis à 920 millions d’euros, ce qui renvoie à une augmentation de 11 % sur un an.
Si le consensus Thomson Reuters I/B/E/S prévoyait que les revenus totaux de la banque devraient en moyenne s’élever à 2,23 milliards d’euros, ils ont atteint 2,41 milliards d’euros en réalité, affichant une évolution annuelle de 9%.
Ces résultats illustrent la réussite de notre stratégie Asset Light déclinée sur tous nos métiers.
Laurent Mignon, directeur général de Natixis.
À noter qu’il s’agit d’une stratégie consistant à privilégier des activités qui mobilisent peu de capitaux (conseil en fusions-acquisitions, gestion d’actifs…).
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Banque de proximité
Les résultats de BPCE, maison-mère de Natixis, reflètent par contre que les activités de banque de détail ont souffert, pénalisées par la faiblesse des taux d’intérêt. Le pôle banque de proximité, intégrant notamment les réseaux Banques populaires et Caisses d’épargne, affiche un produit net bancaire de 4,086 milliards d’euros (en progression de 0,6 %) et un résultat avant impôts de 1,119 milliard (en recul de 0,6 %).
Il est probable que les revenus vont continuer à être sous pression en 2018 et peut être en 2019.
Le président du directoire de BPCE.
Outre cela, la concurrence s’intensifie davantage en France, ce qui peut affecter les activités de l’établissement. Toutes les enseignes bancaires se disputent la place de meilleure banque auprès des consommateurs et lancent des offres compétitives sur le marché. Avec l’irruption de nouveaux entrants sur le marché (notamment les opérateurs télécoms Orange et Altice qui déploient leur filiale bancaire), une guerre de prix est plausible.