Détenir des parts sociales pour diversifier l’épargne
Avant d’accorder un crédit immobilier à leurs clients, certaines banques mutualistes les incitent à devenir sociétaires. En effet, en y détenant des parts sociales, les usagers pourront exprimer leur opinion concernant la manière dont les bénéfices sont distribués, durant l’assemblée générale annuelle. Mais surtout, ils percevront des revenus. D’ailleurs, cet investissement peut être rentable. Explications.
Posséder une partie du capital d’une banque mutuelle permet-il de diversifier efficacement les revenus des placements ? Si l’idée peut plaire à l’interlocuteur bancaire, le client sociétaire aura droit à des taux d’emprunts particulièrement intéressants.
À la différence des fonds en euros de l’assurance-vie, le capital est loin d’être garanti. Néanmoins, le risque est moindre et les intérêts perçus peuvent être plus élevés que ceux rattachés au placement préféré des Français.
Dans la mesure où l’intéressé décide de se pencher sur les avantages que procure la détention d’une telle valeur mobilière, il doit tenir compte de la fiscalité applicable.
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L’épargnant doit à la fois considérer les abattements et les prélèvements sociaux
Les valeurs mobilières que sont les parts sociales se différencient des actions sur bien des points. Non seulement la valeur du placement ne fluctue pas, mais encore la fiscalité applicable n’est pas exactement la même.
Les intérêts perçus étant considérés comme des dividendes, celui qui a opté pour le barème progressif quant au calcul de l’impôt sur le revenu peut profiter d’un abattement de 40 %. Toutefois, il ne doit pas oublier que l’intégralité des ressources est soumise aux prélèvements sociaux.
Par défaut, le contribuable est assujetti au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, également connu sous le nom de « Flat tax ». C’est le cas avec un compte-titres. Lorsque la ponction a été déjà été effectuée et que le barème est progressif, les autorités fiscales peuvent en rembourser une partie.
Pour ce qui est du Plan d’épargne en actions (PEA), en revanche, les gains sont soumis aux cotisations sociales lors du rachat. S’il date de moins de cinq ans, l'impôt sur le revenu est retenu.
Une rémunération de près de 3 % est accordée par les banques les plus généreuses
Il est tout à fait possible de fructifier son épargne à travers la souscription de parts sociales venant des caisses des enseignes mutualistes. Elles doivent être intégrées à un compte-titres, par exemple celui dont le transfert de PEA est possible d’un établissement à un autre.
Si la rémunération varie en fonction du taux moyen de rendement des obligations des sociétés privées, l’achat de parts sociales demeure un placement plutôt rentable. Au cours de l’année 2018, le taux de rendement a pu atteindre, dans certains cas, les 2,92 %, grâce notamment aux dispositions de la loi Sapin 2.
La Banque verte qui dessert les départements de la Loire et de la Haute-Loire s’en rapproche, avec un rendement de 2,85 %, quand celui servi par la Bred, la plus importante enseigne commerciale du géant BPCE, s’élève tout juste à 1,62 %. Cependant, celui qui se charge de la communication institutionnelle du réseau révèle que la valeur des parts est régulièrement revalorisée.