Le financement des projets verts par les banques demeure flou
- Détails
-
Publié le par Meilleurtaux Banques
Le changement climatique se trouve au cœur des préoccupations des autorités publiques et de nombreuses associations qui militent pour la protection de l’environnement. Les banques sont souvent accusées de continuer à financer des énergies fossiles et des projets polluants, même si un grand nombre d’entre elles sont signataires de l’engagement Net Zero.
Face à la pression constante exercée par les ONG environnementales, le secteur financier voit l’émergence de nouveaux acteurs qui se définissent comme étant des écobanques.
Celles-ci se vantent d’investir l’argent de leurs clients dans des projets verts, mais selon certains observateurs, l’utilisation des fonds demeure floue étant donné que la plupart de ces plateformes en ligne sont adossées à des banques traditionnelles.
Je compare les offres bancaires
Très peu d’écobanques agissent dans la transparence
ImportantBien que toutes ces banques vertes s’engagent dans leurs slogans à ne financer que les énergies propres et les secteurs peu polluants, très peu d’entre elles sont transparentes quant à leurs investissements.
En 2022, seule la néobanque Helios a publié le montant des projets de transitions qu’elle a financés, soit 6 millions d’euros, et fourni le bilan carbone de ses investissements.
Les autres se sont contentées d’indiquer le montant des dons qu’elles ont effectués et d’évaluer l’impact des investissements réalisés par leurs maisons-mères (les banques auxquelles elles sont adossées).
Selon les experts, l’argent déposé par les clients dans les écobanques sert à alimenter d’autres organismes de crédit. Et souvent, il n’est pas évident de savoir comment cet argent est utilisé.
Par ailleurs, l’évaluation de l’impact positif des projets financés sur la transition écologique se révèle particulièrement complexe.
Les banques traditionnelles sous pression
Le développement des banques vertes met les banques traditionnelles sous pression. Pour ces dernières, il semble encore difficile d’exclure les énergies fossiles de leurs investissements.
Jusqu’à présent, la Banque Postale est la seule enseigne traditionnelle à s’engager à ne plus financer des projets polluants, notamment les exploitations pétrolières et gazières d’ici 2030.
Néanmoins, selon les chiffres officiels, le montant des investissements bancaires dans les énergies fossiles est en baisse depuis 2020.
À retenir
- Très peu d’écobanques sont transparentes quant aux montants investis dans des projets de transition écologique.
- L’argent déposé par les clients dans ces banques vertes sert le plus souvent à alimenter d’autres organismes de crédit. Ce qui rend difficile toute tentative de retracer l’utilisation de ces fonds.
