Revolut risque le refus de sa licence bancaire par la Banque d’Angleterre

Drapeau de l'Union flottant sur la Banque d'Angleterre.

Selon les informations du Daily Telegraph, la Banque centrale d’Angleterre (BoE) aurait l’intention de rejeter la demande d’agrément bancaire de Revolut. Pour rappel, la fintech britannique dispose déjà d’une licence bancaire qui lui permet d’opérer légalement au sein de l’Union européenne. Elle cherche désormais à obtenir une reconnaissance similaire au Royaume-Uni.

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Irrégularités comptables

ImportantLa Banque d’Angleterre serait opposée à l’octroi d’une licence bancaire à Revolut en raison d’anomalies comptables importantes rapportées par le cabinet d’audit BDO.

La Prudential Regulation Authority (PRA), organe de régulation relevant de la Banque d’Angleterre, aurait informé officiellement le Trésor que la demande de licence de la néobanque serait très probablement rejetée.

Cette décision fait suite à une communication antérieure du régulateur datant de mars, où il avait clairement exprimé son intention d’émettre un avertissement à l’encontre de l’entreprise.

L’équipe de BDO a identifié des lacunes liées au système informatique de Revolut, lesquelles ont eu un impact significatif sur la fiabilité des données relatives à ses flux de revenus.

En conséquence, le cabinet d’audit a fait savoir qu’il était « dans l’incapacité de vérifier près de trois quarts des revenus déclarés par l’entreprise, représentant une somme estimée à 765 millions de dollars ».
De plus, BDO a évoqué la possibilité que « certaines informations enregistrées dans le système puissent être considérées comme étant potentiellement matériellement erronées ».

Un dossier qui s’enlise

Revolut se trouve engluée depuis plus de deux ans dans le processus d’obtention de sa licence, malgré les annonces faites en mars selon lesquelles l’approbation de la licence britannique serait imminente.

Cette affaire suscite de vives controverses outre-Manche, dans le sillage de la crise bancaire qui a entraîné la chute de plusieurs banques régionales américaines et le rachat d’UBS par Credit Suisse en urgence.

Les médias britanniques mettent en perspective les récentes démissions de plusieurs dirigeants, dont celle du directeur financier Mikko Salovaara, qui a quitté son poste volontairement.

Selon un rapport réglementaire de Schroders Capital Global Innovation, actionnaire de la société britannique Revolut, la valeur de sa participation dans la fintech a chuté de manière significative. Au 31 décembre 2022, elle s’établissait à 5,4 millions de livres sterling, représentant une baisse de -46 % par rapport à la valorisation de Revolut qui s’élevait à environ 33 milliards de dollars en 2021.

Malgré cette dépréciation, Revolut maintient ses ambitions de croissance et espère séduire quelque 100 millions de clients d’ici deux ans.

Cette nouvelle évaluation met en évidence les défis auxquels la fintech est confrontée pour réaliser ses objectifs ambitieux dans le secteur de la finance numérique et pour conserver son dynamisme sur le marché.

A retenir
  • La Banque d’Angleterre pourrait refuser la licence bancaire de Revolut en raison d’irrégularités comptables.
  • Les anomalies découvertes par le cabinet d’audit BDO ont rendu difficile la vérification des revenus déclarés par la fintech.
  • Malgré l’effondrement de sa valorisation, Revolut maintient ses ambitions de croissance et vise un objectif de 100 millions de clients d’ici deux ans.

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