Le développement du pôle gestion de fortune de Barclays passe par la France et l’Italie
Parmi les plus concernés par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, les acteurs bancaires britanniques mettent tout en œuvre pour tenter de renouer les liens avec les pays de l’Europe. Barclays est de la liste en choisissant la France et l’Italie comme porte d’entrée en lorgnant également sur l’Allemagne.
D’ici peu, des Français ou des Italiens seraient sûrement amenés à ouvrir un compte bancaire auprès de Barclays. Du moins, auprès des filiales françaises et italiennes de ce géant financier britannique qui a jeté son dévolu sur la France et l’Italie pour servir ses ambitions de croissance en Europe après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Ainsi, tout indique que ces deux nations vont servir de portail à l’enseigne qui prévoit également de faire ses pas en Allemagne dans un proche avenir. En attendant, elle va tenter d’élargir ses activités de banque privée à travers le développement de son pôle gestion de fortune.
Des marchés de choix pour l’enseigne
Dans un communiqué, Barclays a fait part de son choix de développer ses activités de banque privée en choisissant dans un premier temps le marché tricolore et italien. Non pas sans raison selon Jean-Christophe Gérard, directeur général du pôle banque privée de l’enseigne précisant que :
L’Europe reste le deuxième marché en valeur nette après les États-Unis, qui représentent environ 20% du total du marché mondial, et nous voyons des opportunités de croissance de notre part de marché dans des pays comme la France et l’Italie, où la création de richesse est encore forte.
Christophe Gérard
Profitant de cette annonce, la banque a ainsi fait savoir que le pilotage de cette activité est confié à Bernard Corneau pour sa filiale française et à Carlo Baronio pour l’Italie.
L’enseigne lorgne sur une catégorie particulière de clientèle
Faisant partie des acteurs à l’abri des conséquences de la crise, la banque a tenu à faire savoir que si elle est actuellement en mesure de mener à bien ses projets pour l’Italie et la France, c’est essentiellement grâce à la performance de son pôle gestion de fortune. À Christophe Gérard d’y apporter plus de précision en s’exprimant en ces termes :
Malgré la crise du COVID-19, nous avons continué d’enregistrer une forte croissance des actifs sous gestion.
Christophe Gérard
Ce qui explique en outre son choix pour le développement de ce type d’activité dans l’Hexagone et en Italie en concentrant son regard sur une catégorie particulière de clientèle :
- Les clients disposant d’actifs d’environ 100 millions de dollars (84 millions d’euros) ;
- Les structures en charge de la gestion de patrimoine des familles fortunées.
Ainsi, tout indique qu’un acteur de poids est venu ajouter la pression sur la concurrence auprès des professionnels de la gestion de fortune déjà établis dans ces pays qui, pour l’heure, n’ont aucune visibilité sur ses véritables capacités. Ce, pour la simple raison que Barclays s’est bien gardé de fournir les indicateurs permettant de mesurer l’étendue de sa force. À savoir :
- Les bénéfices dégagés par son pôle gestion de fortune ;
- Le montant des actifs sous gestion de sa banque privée.