Quand un pionner du crowdfunding entame une procédure de liquidation judicaire
Une plateforme emblématique du crowdlending a récemment annoncé la cessation de ses activités. Concernant la gestion des prêts, Unilend explique avoir cantonné les fonds auprès de la Société Financière du Porte-Monnaie Electronique Interbancaire (SFPMEI). Cette dernière se chargera des opérations en cours, de sorte que les particuliers qui ont prêté de l’argent aux petites et moyennes entreprises n’en pâtissent.
Sans grande surprise, la plateforme dédiée au financement participatif se retire du marché, en raison des difficultés financières auxquelles elle est confrontée. En effet, la cessation de paiement a été portée à la connaissance du grand public le 18 octobre dernier. La faillite a été la suite logique de son histoire, d’autant plus que les taux particulièrement bas n’ont pas permis d’assurer sa pérennité.
Celle qui chapeaute l'association Financement Participatif sur le territoire français a tenté de rassurer les anciens prêteurs. Stéphanie Savel annonce que les mouvements de fonds ne transitent pas sur les comptes de la startup.
De plus, elle prétend avoir instauré un plan d’urgence qui garantit la continuité des opérations, comme le souhaitent les autorités de régulation du secteur.
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La gestion extinctive d’Unilend ne pénalisera pas les épargnants
Après avoir mis en contact les sociétés en recherche de financement et les épargnants désireux de rentabiliser leur placement pendant sept ans, la jeune pousse fait ses adieux.
Heureusement pour les sociétaires, cette plateforme, qui est d’ailleurs reconnue par les superviseurs financiers, a déjà mis en place un programme de gestion extinctive, conformément à la réglementation en vigueur. Elle est régie par la loi du 1er octobre 2014.
Une dizaine de millions d’euros de capital en attente
Il est facile de retirer l’argent déposé sur le compte Unilend. En effet, les mouvements financiers passent par des établissements de crédit agréés, plutôt que d’être acheminés vers un compte bancaire de la plateforme. Cette mesure de sécurité a été instaurée en 2013, suivant les recommandations de l’organe de supervision des activités bancaires.
Pour l’heure, les fonds sont placés entre les mains du prestataire qui a été choisi par la jeune pousse. Toujours est-il que de nombreux particuliers attendent encore d’être remboursés. Une bonne dizaine de millions d’euros doit être mobilisée dans le cadre des prêts.
Tous les prêteurs retrouveront-ils leur argent ?
Désignée par la startup, la SFPMEI protège les avoirs des particuliers et prend en charge les opérations en cours de traitement. Néanmoins, il n’est plus question de soumettre un quelconque projet sur la plateforme.
Cette même société sera missionnée pour régler les impayés occasionnés par le défaut de remboursement des entreprises emprunteuses. Il arrive que ces dernières manquent à leur engagement, ce qui induit un risque de crédit pour les particuliers.