Les paradis fiscaux et les sociétés offshores à nouveau au cœur des débats
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Publié le par Meilleurtaux Banques

Le scandale Panama Papers a agité les médias et le reste de la planète au début du second trimestre 2016, relançant le débat concernant les sociétés offshore.
Le scandale Panama Papers expose des millions de noms
L’actualité du début de ce mois d’avril a été marquée par les révélations d’une centaine de médias à travers le monde, dont le quotidien français Le Monde, concernant une évasion fiscale massive.
Toutes sortes d’entités sont mises en cause : des entreprises situées aux quatre coins du globe, un parti politique français et des individus, y compris des personnalités connues comme des chefs d’État en fonction ou des membres des gouvernements de plusieurs pays.
Au cœur de cet énorme scandale se trouve Mossack Fonseca, cabinet basé au Panama spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore, et dont la fuite des archives a exposé des millions de fichiers et de noms.
Les sociétés offshore remises en cause
L’affaire remet donc sur le tapis l’opacité des entreprises s’implantant dans les paradis fiscaux qui recourent à ce type de professionnel. Certes, elles ne sont pas illégales en elles-mêmes, de nombreux états autorisant leurs services et la possession d’un compte bancaire à l’étranger par leurs ressortissants, à condition de le déclarer à l’administration fiscale.
Là où le bât blesse, c’est que la majorité de ces structures appelées « BIC » (International business corporation) ne servent que de sociétés-écrans à des activités exercées en dehors du pays d’immatriculation.
Elles permettent notamment de cacher une partie de ses avoirs, d’éviter le paiement de taxes et impôts divers, d’échapper à des sanctions économiques internationales, de blanchir de l’argent sale ou encore d’effectuer des opérations financières pour des personnes frappées d’interdit bancaire.
Le Panama se défend d’être un paradis fiscal
Les paradis fiscaux se retrouvent évidemment sous la lumière médiatique. Selon l’OCDE (Organisation de Coopération et de développement économique), ces pays sont caractérisés par leur réglementation ou leur fiscalité très attractive.
Sont classés dans cette catégorie Trinité-et-Tobago, les îles Vierges britanniques, et le Panama qui s’en défend, bien que son manque d’entrain à œuvrer pour la transparence le place dans le collimateur des autorités de régulation.