
Pour s’imposer sur le marché très concurrentiel la banque mobile, Orange avait acquis en 2017 65 % du capital de Groupama Banque en vue de créer Orange Bank. Aujourd’hui, l’opérateur va racheter les parts restantes de l’assureur mutualiste, ce qui donnera toute latitude concernant les décisions stratégiques futures.
Malgré des ambitions de conquête fortes et un portefeuille de 27 millions d’utilisateurs de ses services de téléphonie mobile, Orange n’a pas obtenu les résultats escomptés pour sa néobanque. Selon un comparateur de banque, celle-ci ne revendique « que » 1,6 million de clients en France et en Espagne, dont un quart provient des réseaux Groupama et Gan.
Le retard dans la conquête a conduit à des pertes colossales pour les deux entreprises, malgré plusieurs augmentations de capital d’Orange Bank, dont un total de 187 M€ injectés par Groupama. Thierry Martel, son Directeur général, indique cependant
Avoir cessé ses contributions aux recapitalisations depuis fin 2019.
Thierry Martel
En parallèle, la banque mobile s’est lancée dans une expansion à l’international en Europe de l’Est et sur le continent africain pour le paiement mobile. Or, l’assureur n’étant pas actif sur ses marchés, cet élargissement n’est pas en phase avec ses objectifs. Cet autre point a creusé les divergences entre les deux partenaires.
Depuis le début de l’année, les observateurs anticipaient le retrait de Groupama d’Orange Bank. Finalement, il a été décidé la reprise des parts restantes de l’assureur par Orange.
ImportantAvec ces 21,7 %, l’opérateur aura le contrôle total de la néobanque et décidera donc seul de la stratégie.
Pour autant, cette transaction ne devrait pas signer la fin de la relation commerciale entre Orange et Groupama. Thierry Martel a annoncé que
Le partenariat sera maintenu pour le crédit à la consommation et l’assurbanque.
Thierry Martel
Le groupe travaillerait par ailleurs au développement de contrats d’assurance et d’une nouvelle offre de compte sur livret.