La guerre continue entre les banques et les nouveaux entrants
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Depuis 2007, le monde de la finance subit de fortes turbulences avec le durcissement de la réglementation et l’arrivée de nouveaux acteurs comme les fintechs et les géants de l’internet (les fameux GAFA), bientôt rejoints par les opérateurs télécoms. Mais cette concurrence sur le secteur fait craindre des dérives.
Les banques s’allient aux fintechs contre les GAFA
Fortes de l’étendue de leurs services, les banques traditionnelles ne redoutent pas un monopole des Google, Apple, Facebook et Amazon dans l’univers des services financiers qui pourraient pousser les clients bancaires à se demander quelle banque choisir. Ces derniers veulent en revanche asseoir leur suprématie sur certains segments. Les paiements les intéressent particulièrement : Apple Pay, Google Wallet, services divers via Facebook Messenger… les initiatives se multiplient.
Pour faire face à ces nouveaux concurrents, les banques sont nombreuses à s’allier aux fintechs. Pourtant, les mastodontes du web voudraient bien devenir les partenaires privilégiés des établissements traditionnels. Pour rassurer ces derniers, les GAFA vantent leur capacité d’innovation et le nombre de leurs utilisateurs et assurent ne pas vouloir marcher sur leurs platebandes.
Des arguments qui ne suffisent pas à convaincre les banques, qui se tournent plus naturellement vers les fintechs, tout comme les assureurs.
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L’Europe redoute la montée en puissance des GAFA
Une éventuelle prise de contrôle par les géants américains inquiète fortement l’Europe. En novembre 2016, la Commission européenne a mis en place la « Task Force on Financial Technology », qui a pour mission de surveiller les éventuels impacts sur le secteur financier et proposer le cas échéant des réponses adaptées. Les motifs de crainte sont en effet nombreux : pratiques anticoncurrentielles, non-respect des règles fiscales, utilisation des données personnelles…
Elle veut surtout éviter le scénario d’un Alibaba, devenu un poids lourd de la finance avec la récente acquisition de MoneyGram International pour 880 millions de dollars. De plus, le numéro un chinois du commerce électronique veut étendre son empire à l’international au travers de diverses alliances comme avec l’assureur français Axa.
En plus des GAFA, l’Europe doit donc résister à l’assaut des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), et les fintechs représentent une arme de choix dans cette guerre. L’Union européenne prévoit ainsi de sortir une stratégie pour la fintechs d’ici la fin 2017.
Guerre entre les acteurs traditionnels et les nouveaux entrants
En attendant, les banques dominent encore leur marché en France.
Important Les six plus grands groupes ont ainsi généré un total de 23,5 milliards d’euros de bénéfices et affichent un pic de rentabilité depuis la crise.
À ces chiffres devraient s’ajouter les gains sur le crédit permis par la remontée des taux d’intérêt.
Important Mais l’essor d’internet, des nouvelles technologies et de l’ubérisation laisse présager l’intensification de la concurrence entre les acteurs traditionnels et de la tech.
Pour l’heure, difficile de dire qui en sortira vainqueur.