Classement français 2016 du M&A
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Publié le par Meilleurtaux Banques
En 2016, Rothschild reprend la tête du classement français des fusions-acquisitions.
La France n’a pas été épargnée par le tassement du marché mondial des fusions-acquisitions en 2016. Reculant de 9%, le M&A français fléchit en effet à 155,7 milliards de dollars. Pourtant, les entreprises françaises n’ont jamais semblé aussi attractives auprès des investisseurs, nationaux comme étrangers.
Ces derniers ont en effet déployé près de 89,9 milliards de dollars pour acquérir des fleurons français, un montant record depuis 2008. Les grandes enseignes ont profité du contexte plus restreint pour regagner leur place dans le classement français du M&A.
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Prudence de l’État
Conscient de ce regain d’intérêt, les pouvoirs publics ont fait preuve d’une grande vigilance sur des dossiers phares. Outre l’échec du rapprochement entre Orange et Bouygues Telecom, pas mal d’opérations ont été fructueuses.
C’est notamment le cas de la fusion de Technip avec FMC Technologies, l’ouverture du capital de RTE à la Caisse des Dépôts, la vente des activités de biométrie de Safran et la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. La restructuration intragroupe de Crédit Agricole, plus grande transaction de l’année, a par ailleurs fait l’objet d’un suivi rigoureux de la part des autorités.
Un nouveau podium
Habituées à surfer sur les mauvaises conditions, les grandes maisons de M&A ont pleinement profité de ce contexte plus contraint, marqué par les incertitudes politiques internationales. C’est ainsi que Rothschild, Lazard et Goldman Sachs se sont repositionnés en tête de classement du TOP 10 des banques.
A retenir : à la suite des récents Trophées de la banque communiqués sur notre site, vous avez la possibilité de connaître le top 10 des banques en utilisant notre comparateur banque.
Le trio gagnant de 2015 est relégué en deuxième partie du classement. BofA et Morgan Stanley, premier et second l’année en 2015, tombent respectivement à la huitième et à la cinquième place. BNP Paribas, qui s’est longtemps imposé sur le podium hexagonal, rétrograde quant à lui à la neuvième position.
Le haut du classement 2016 a grandement bénéficié de la forte acquisition et cession d’entités à l’étranger par des groupes français (fusion Technip avec FMC, rachat de WhiteWave par Danone, celui de Pionner par Amundi, échange d’actifs entre Boehringer et Sanofi, cession par Casino de sa filiale en Thaïlande…).
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Maintien du rôle de l’État en 2017
Pour ce qui est de l’année 2017 qui est placée sous le signe des élections, le rôle des autorités publiques ne s’amoindrira pas.
Historiquement, les années d'élection n'ont pas nécessairement ralenti l'activité M&A. Cependant, les opérations les plus sensibles doivent être menées avec tact pendant les périodes électorales
Jean-Baptiste Charlet de Morgan Stanley
Cyril de Montmarin de Rothschild souligne quant à lui qu’ « en France, l'emprise du secteur public reste importante, l'État est clef pour les secteurs régulés et les autorités de la concurrence sont devenues un acteur indiscutable du M&A ».