L’argent comptant pourrait se raréfier à Robion
Alors qu’environ six communes ne disposent plus de DAB dans les parties qui longent la Durance, une agence de la Caisse d’Épargne s’apprête à fermer ses portes à Robion. Appuyés par le maire Patrick Sintès, les riverains déclarent que la fermeture des banques se fait au détriment des personnes âgées et des petits commerces.
Si la Banque de France tente de rassurer les habitants sur le rôle qu’elle joue en matière d’accès aux différents moyens de paiement, les habitats de Robion craignent que les espèces se fassent rares.
Céline, la bouchère de la commune a justement réagi à la fermeture d’une enseigne, redoutant que les clients se déplacent à Cavaillon pour se ravitailler. En effet, selon elle, 40 % des consommateurs règlent leurs achats en espèces.
Les établissements bancaires classiques se digitalisent-ils ? Le maire Patrick Sintès dénonce cette tendance, en prétextant qu’ils sont supposés offrir des services de proximité aux populations.
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Des DAB suffisants pour les habitants ?
François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France explique que les Français règlent deux achats sur trois (réalisés en boutique) en liquide. Même si davantage de personnes sont séduites par la praticité des paiements électroniques, la banque centrale veillera à ce que les espèces continuent à circuler. C’est que le banquier a révélé lorsqu’il a été questionné sur l’avenir du paiement en argent comptant.
En se référant aux estimations d’une enquête en cours de réalisation, le gouverneur mentionne que la quasi-totalité des Français réside dans une commune où un DAB peut être utilisé sur place.
Dans une interview accordée au même quotidien régional, il affirme également que le distributeur peut se trouver à quinze minutes de son foyer. Il conclut que la couverture est donc « assez satisfaisante ».
Les seniors et les artisans lésés par la fermeture de l’agence
Robion est une ville de 4 500 habitants implantée dans le département des Alpes-Maritimes. Quand des rumeurs circulent sur la probable fermeture de l’unique agence bancaire qui y siège, la population locale riposte.
Avouant ne pas comprendre la décision qui la précède, les habitants ont signé une pétition et récolté 1 700 émargements en l’espace de quelques jours. Patrick Sintès soutient les riverains en estimant que les agences physiques ne devraient pas se détacher de leur cœur de métier. Celui-ci est axé sur la proximité, contrairement à celui des banques en ligne.
Un habitant témoigne de son désarroi à l’idée de parcourir dix kilomètres en automobile pour se procurer de l’argent liquide au DAB le plus proche. Il estime que cette situation ne profite pas aux personnes à mobilité réduite, dont les personnes âgées. Environ 200 artisans localisés dans le secteur ont également exprimé leur mécontentement.
