De nombreuses agences fermeront en Europe d’ici 2020
Sur le Vieux Continent, les banques procèdent à une rationalisation de leurs réseaux d’agences. Néanmoins, sur le territoire français, le rythme de fermeture d’agences est plus lent que dans d’autres pays européens. Ce n’est qu’un début puisque la baisse du nombre d’agences s’accentuera dans les années à venir. Entre 2016 et 2020, 13% des guichets fermeront leurs portes. Une réorganisation des agences restantes s’impose.
Avec la prolifération des banques en ligne et les avancées technologiques relatives aux moyens de paiement, les habitudes des usagers changent. Les fermetures d’agences en constituent la suite logique. Les banques européennes ne font pas exception. Selon les données de la Fédération bancaire française, plus de 4 500 agences fermeront leurs portes d'ici 2020 dans l’Hexagone.
Cela induit une restructuration du réseau bancaire, pour les institutions financières classiques comme pour les banques mutualistes. Jusqu’à présent, la tendance est moins marquée par rapport aux autres pays européens. Une sorte de pacte social a contribué à la sauvegarde de l’emploi au sein des organismes financiers français.
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Le réseau français se restructure progressivement
ImportantLes données de la Banque centrale européenne indiquent que les institutions financières françaises totalisent 37 209 agences à la fin de l’année 2017, soit 3% de moins qu’en 2009. Le bilan n’est pas alarmant pour autant, comparé aux voisins européens, qui ont dû fermer 21% de leurs réseaux en moyenne sur la même période.
Dans certains pays comme l’Espagne, la transformation digitale des réseaux bancaires ne justifie pas à elle seule, la fermeture des agences. Cela s’inscrit aussi dans une politique restrictive, induite par la crise financière. En France, les banques ont retrouvé leur rentabilité en évitant de remplacer les employés partis à la retraite.
27% des Français n’ont pas recours aux services proposés en agence
Une récente étude du cabinet Deloitte concernant la relation entre les banques et leur clientèle affirme que 27% des Français n’utilisent pas les offres proposées par leur agence. Ce pourcentage a diminué de 9% par rapport à l’année 2014.
Et pour cause, l’ouverture de compte en ligne, tout comme la souscription d’un crédit à distance sont de plus en plus fréquentes. Il en est de même pour les discussions en ligne avec les conseillers et l’usage de moyens de paiement sans contact.
Régis Dos Santos, porte-parole du Syndicat national de la banque, énonce les raisons précises de cette désertion :
Les clients viennent en agence quand ils ont besoin d’un vrai service, pour des étapes importantes de leur vie comme une épargne à constituer pour la retraite, un héritage à placer ou un prêt à réaliser.
Régis Dos Santos.
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La réorganisation des agences s’accentuera dans les prochains mois
Près de 13% des guichets vont fermer entre 2016 et 2020, selon une étude réalisée par le cabinet Sia Partners. Du fait de l’accélération de la restructuration des réseaux d’agences, la France comptabilisera 32 500 agences.
Même si les banques mutualistes ne se sont orientées dans cette voie jusqu’à présent, il en sera désormais autrement. Par exemple, le groupe BPCE, maison mère de la Banque Populaire et de la Caisse d’Epargne, veut supprimer 400 guichets en trois ans.
Cette rationalisation se concrétisera de la manière suivante :
- réorganisation des agences (segmentation selon le domaine d’expertise, fusion des caisses…) ;
- installation de camionnettes-agences au sein des campagnes isolées.
