Les TPE seraient-elles des parias de l’accès au crédit bancaire ?
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Publié le par Meilleurtaux Banques
24 % TPE obtiennent un crédit de trésorerie. D’autres se contentent d’un découvert, mais beaucoup peinent à régulariser leur découvert non autorisé.
44 % des patrons de TPE affirment que leur trésorerie s’est effritée en 2015. Mais les banques rechignent à accorder des prêts pour renflouer les caisses des entreprises. Ces petites entreprises en difficulté n’ont d’autre choix que de demander une autorisation de découvert. En même temps, certaines d’entre elles déposent auprès des banques un crédit de régularisation d’un découvert non autorisé. Le but est surtout d’éviter les 20 % de taux d’intérêt. À cet effet, le montant demandé par les TPE est globalement compris entre 5.000 et 15.000 euros.
Un certain nombre de TPE est miné par des problèmes de trésorerie
Le Syndicat des Indépendants a missionné le bureau d’études Opinion Way afin de se pencher sur l’accès au financement bancaire des professionnels indépendants et des TPE. Parmi les statistiques qui en ressortent, on sait que les soucis de trésorerie concernent au moins 44 % des TPE sondées.
Important L’étude nous révèle également que la taille de l’entreprise est déterminante dans l’obtention ou non d’un crédit bancaire. Moins d’un quart des TPE ont bénéficié d’un emprunt de trésorerie. Mais la principale cause de la réticence des banques, c’est la finalité des montants sollicités : renflouer les caisses d’une petite entreprise.
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Régulariser un découvert non autorisé pour minimiser les frais bancaires
Toujours selon l’étude conduite par Opinion Way, très peu d’entreprises ont un découvert non autorisé. Plus précisément, 3 % des patrons de TPE demandent auprès des banques un crédit en vue de la régularisation de leur découvert non autorisé. 88 % de ces chefs d’entreprise avaient besoin d’environ 15.000 euros ; 49 % d’entre eux sollicitaient moins de 5.000 euros.
Si cette démarche est prise très au sérieux, c’est parce qu’un découvert non autorisé coûte très cher, pour une TPE aux abois financièrement. On pense surtout aux 20 % de taux d’intérêt, frôlant ainsi le seuil de l’usure, sans compter les frais bancaires exorbitants. Pour autant, cette réalité ne dissuade pas les 23 % de TPE qui ont délibérément recours au découvert non autorisé avant de contracter des crédits classiques, pour financier des investissements.