Les femmes et la gestion de leurs finances personnelles
Plusieurs analyses concernant les habitudes des femmes en matière de gestion de leurs finances personnelles ont été réalisées récemment. Selon cette étude il en ressort que les femmes épargnent plus que les hommes et qu’elles ne prennent pas assez de risque pour investir. Tour d’horizon !
En 1965, les femmes ont, pour toute la première fois, pu procéder légalement à l’ouverture d’un compte bancaire. Aujourd’hui, comment font-elles pour gérer leur compte ? En février dernier, l’Ifop (Institut français d’opinion publique) effectue pour l’UFF (Union financière de France) un sondage auprès de 600 femmes afin de déterminer leurs comportements vis-à-vis de la gestion de leurs finances personnelles.
En premier lieu, l’étude révèle que les femmes sont autonomes. 40% des interrogées déclarent qu’elles prennent à elles seules les décisions concernant la gestion de leurs comptes bancaires. Par contre, 40% affirment partager leurs décisions avec leur conjoint et 8% les confient à celui-ci.
En second lieu, il ressort de l’étude que, malgré les préjugés, seulement 24% des femmes affirment « assurer l’avenir des enfants » si cette proportion est de 31% chez les hommes. Par contre elles se prémunissent plus du risque de perte d’autonomie.
Les femmes épargnent plus que les hommes
Même si elles touchent un salaire inférieur à celui des hommes, les femmes épargnent plus que ces derniers.
Une étude de BlackRock, société multinationale de gestion d’actifs, réalisée en 2016 en témoigne. Celle-ci indique que 60% des femmes épargnent chaque mois. Par contre, seul un quart des sondées affirment qu’elles épargnent et investissent à la fois. En guise de comparaison, cette proportion est de 40% chez les hommes.
Stéphanie Fawcett, auteure de l’étude, estime par ailleurs que
Les Françaises sont de grandes épargnantes par rapport aux autres Européennes. Il y a toutefois un manque de confiance qui les amène à avoir plus d'aversion pour le risque et elles sont du coup frileuses pour investir, comme aux Pays-Bas.
Stéphanie Fawcett
Les femmes ne prennent pas assez de risque
Selon l’étude de l’Ifop, 72% des femmes sont considérées comme des « investisseurs prudents » (contre la moitié des sondés pour les hommes). 27% d’entrent elles préfèrent bénéficier d’un rendement faible que de prendre un risque en capital.
Elles rechignent à investir et préfèrent épargner de crainte à ne pas disposer de ressources suffisantes pour leurs vieux jours et pour se prémunir des éventuels imprévus financiers. Le Directeur Général de l’UFF indique que
La majorité des familles monoparentales sont toujours aujourd’hui assumées par des femmes.
Directeur Général de l’UFF
Ainsi, les femmes sont généralement moins disposées à prendre de risque dans la gestion de leur budget. En étudiant les transactions d’actions locales en Finlande, Peter Swan, un chercheur australien, observe pourtant que les femmes, moins crédules et plus intuitives que les hommes, appréhendent mieux les dynamiques du marché. Conclusion, les femmes peuvent tout aussi bien gérer efficacement leurs finances personnelles, autant que les hommes.