Les cartes prépayées dans le viseur de Bercy
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Publié le par Meilleurtaux Banques
Les cartes prépayées ont la particularité de permettre l’anonymat. Un caractère vu d’un mauvais œil par Bercy qui parle alors des mesures à venir.
Les Américains voient en ces cartes prépayées une véritable révolution dans l’univers de la finance financier. Elles leur permettent effectivement d’être à l’abri des inconvénients associés à une carte de paiement ou à une carte de débit.
Un seul bémol : leur caractère anonyme profite au terrorisme et au blanchiment d’argent. Ce phénomène a notamment été cristallisé pendant les attentats de Paris. Bercy a ainsi promis davantage d’encadrement, des mesures qui tardent à venir selon les observateurs.
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Pour la petite histoire…
Les cartes prépayées ont fait leur apparition aux États-Unis dans les années 90. Elles permettent aux consommateurs d’utiliser une carte de paiement pratique. Leur popularité s’explique par un taux avantageux qui les distingue d’une carte de crédit, ainsi que sa praticité qui marque une rupture avec une carte de débit.
L’anonymat fait aussi partie des caractères qui accompagnent les cartes prépayées. Il est alors quasiment impossible de vérifier l’identité du souscripteur. Ce critère se vérifie surtout auprès des distributeurs non soumis aux obligations de vigilance anti-blanchiment.
En France, on ignorait l’existence de ce moyen de paiement jusqu’à ce que Salah Abdeslam n’ait préparé l’attaque contre Charlie Hebdo. Cette Mastercard anonyme a permis à ce terroriste de faire des retraits en présence des autorités françaises durant des mois.
Une riposte tardive
En mars 2016, Michel Sapin, ministre des Finances a promis de prendre des mesures adéquates pour mieux encadrer l’utilisation de ces cartes prépayées. Devant l’Assemblée nationale, il a parlé d’un « décret en préparation » destiné à supprimer le caractère anonyme de ce type de carte bancaire, qu’il soit chargeable ou rechargeable en espèces.
Ce décret prévoit effectivement « une prise d’identité dès le premier euro ». Monsieur Sapin de renchérir que ces cartes prépayées anonymes sont l’outil « préféré des terroristes ».
Un avis partagé par Philippe de Koster, directeur de CTIF (Cellule de traitement des informations financières) à la Chambre des représentants du Royaume-Uni. Le 13 mai 2016, ce second a réclamé la suppression pure et simple de ces cartes.